Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et le personnel soignant ne portent aucune responsabilité dans l'agression d'une jeune handicapée par un patient schizophrène, en 2013, à l'hôpital de Belle-Idée. Le Ministère public a ordonné le classement de la procédure.
L'information, révélée vendredi par la Tribune de Genève, a été confirmée par Romain Jordan, l'avocat de la famille de la victime. L'agresseur avait été jugé irresponsable. Le Parquet devait encore déterminer, sur requête des plaignants, si des reproches pouvaient être adressés au corps médical et aux HUG dans cette affaire.
La jeune femme, âgée de 18 ans au moment des faits et incapable de discernement, avait été placée dans l'unité de psychiatrie générale de Belle-Idée, faute de pouvoir être accueillie ailleurs, par manque de place. Elle avait été laissée seule avec son agresseur, un patient schizophrène.
Selon la Tribune de Genève, qui a pu consulter l'ordonnance de classement, le Ministère public estime qu'il ne ressort pas que "le placement dans l'unité était en soi générateur d'abus sexuel (...) une personne souffrant d'un trouble mental n'est pas plus en danger dans une unité générale que dans une unité spécialisée".
"L'essentiel était que la lumière soit faite sur les circonstances ayant rendu possible cette terrible agression, en un lieu où la sécurité devait pourtant être garantie", a fait savoir M.Jordan. La mère de la victime espère que les HUG ont tiré les enseignements nécessaires, afin que de tels événements ne puissent se reproduire.