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Cérémonie en l'honneur des victimes du génocide arménien à Troinex

200 personnes ont rendu hommage aux victimes du génocide arménien. La cloche a sonné 100 fois pour signifier le centenaire de la tragédie.

24 avr. 2015, 17:19
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Environ 200 personnes se sont réunies vendredi en l'Eglise apostolique arménienne Saint Hagop, à Troinex, pour assister à une messe de requiem à la mémoire des victimes du génocide arménien. La cloche a sonné 100 fois pour les 100 ans du tragique événement.

Des représentants des autres Eglises chrétiennes ont pris part à la cérémonie, qui a été conduite par le Révérend père Goussan Aljanian. L'église était bien trop petite pour accueillir tout le monde. A l'issue de la messe, des discours ont été prononcés devant un khatchkar, une stèle sculptée typique de l'art religieux arménien.

De nombreuses personnes avaient accroché à leur boutonnière une fleur violette, symbole des 100 ans du génocide, et dont les cinq pétales représentent les cinq continents du monde où les Arméniens ont trouvé refuge. En 1915, plus de 1,5 million d'Arméniens ont été massacrés par les Trucs ottomans.

Un crime jamais jugé

"Il s'agit du premier génocide du 20e siècle", a rappelé un membre de la diaspora arménienne, lors de son discours, en soulignant que les responsables de cette tragédie n'avaient jamais été jugés, mais en relevant aussi que la Turquie se retrouvait aujourd'hui de plus en plus isolée dans sa politique de déni.

Pour un autre membre de la diaspora arménienne, la Turquie doit avoir le courage de revoir son histoire. Les archives turques montrent clairement qu'il y a bel et bien eu une intention génocidaire de la part des dirigeants de l'époque. "Une réconciliation des deux peuples doit être fondée sur la vérité".

Le maire de Troinex, Potter van Loon, a dit toute la fierté de sa commune d'accueillir sur son sol l'Eglise arménienne de Genève. L'exécutif de Troinex voit par ailleurs favorablement, dans le futur plan d'aménagement du village, la création "d'une place d'Arménie en face de l'Eglise".

Une oeuvre en souvenir des victimes

La commune s'attend à subir quelques pressions avec une telle initiative, mais le maire a promis d'y faire face. A Genève, un autre projet, concernant cette fois spécifiquement le génocide arménien, a déjà fait couler beaucoup d'encre. L'édification du mémorial "Les Réverbères de la Mémoire" traîne depuis cinq ans.

Cette oeuvre du souvenir devait dans un premier temps prendre place au Bastion Saint-Antoine. La Ville de Genève lui a ensuite préféré comme emplacement le parc du Musée Ariana, près de l'ONU. Des pressions diplomatiques et le mécontentement de la Turquie ont obligé la Confédération à intervenir dans le dossier.

Aujourd'hui, les autorités cantonales discutent avec la Ville de Genève pour trouver un nouvel endroit pour édifier "Les Réverbères de la Mémoire".

 

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