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Cointrin: l'aviation d'affaires genevoise cible les règles aéroportuaires

Décoller et atterrir pour les petits avions d'affaires devient de plus en plus compliqué. L'Association genevoise de l'aviation d'affaires demande que les règles soient revues et allégées.

31 mai 2016, 11:58
Des pilotes et des exploitants de jets et petits avions d'affaires en ont marre de devoir céder du terrain face aux grandes compagnies aériennes.

L'Association genevoise de l'aviation d'affaires (AGAA) veut sanctionner les transporteurs privés qui réservent plusieurs créneaux pour s’assurer de pouvoir décoller ou atterrir quand ils en ont besoin à Genève. Elle demande une révision du règlement aéroportuaire.

"Nous avons perdu 12'000 mouvements à cause de cela l'an dernier", indique le président de l'AGAA Walter Chetcuti dans un entretien publié lundi par le quotidien fribourgeois La Liberté. "Du gâchis". L'Association va proposer cet été à l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) une révision du règlement aéroportuaire pour éviter que cette situation ne se poursuive.

Des conséquences sur l'emploi à Genève

"Un avion qui ne peut pas atterrir ici ira se poser ailleurs. A la longue, les conséquences directes sur les quelque 1200 emplois qualifiés directement liés à l'aviation d'affaires seraient dramatiques", explique-t-il. Si les transporteurs privés se concurrencent, "nous avons tout intérêt à travailler ensemble pour le salut de cette entreprise", affirme-t-il.

Il propose aussi d'"emboîter" les avions sur le tarmac plutôt que de les "aligner". M. Chetcuti estime toutefois que "le dialogue s'est apaisé avec la direction de l'aéroport". Même si son secteur ne dispose que de quatre créneaux par heure. Le président de l'AGAA ne s'attend toutefois guère à en obtenir davantage.

"Avec des appareils plus légers, qui transportent moins de passagers, notre part du chiffre d'affaires de l'aéroport est moindre", affirme-t-il. En Suisse, le secteur apporte 4,6 milliards de francs en valeur ajoutée brute. Une étude devrait prochainement dévoiler les chiffres pour le site genevois, le deuxième pour l'aviation d'affaires en Europe.
 

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