Le Conseil d’Etat a pris acte du dernier rapport du conseil consultatif Traversée du lac, a-t-il indiqué mercredi à l’issue de sa séance du mois d’août. Ces recommandations, publiées le 3 juillet, seront analysées par le comité de pilotage ad hoc.
Parmi les 35 recommandations en figurent quatre d’ordre général, déjà présentes dans le premier rapport de 2017. Les mandataires qui réaliseront les études d’avant-projet devront notamment réfléchir à l’intégration de la mobilité douce et à l’évolution des modes de transport.
«Un concept paysager»
Concernant la phase de chantier, les études d’avant-projet devront privilégier les solutions limitant les déplacements des remblais. Elles devront aussi proposer des solutions minimisant l’impact du chantier sur la flore, la faune et les milieux lacustres. Le rapport préconise enfin d’évaluer la problématique des munitions de l’armée présentes au fond du lac.
Vingt recommandations concernent la phase d’exploitation. Elles sont liées au bruit et aux activités lacustres. Elles se rapportent surtout aux effets de l’ouvrage sur l’environnement – flore, faune, milieux lacustres, pollution lumineuse et paysage. A ce sujet, le conseil consultatif préconise d’inscrire ce projet «dans un concept paysager à l’échelle territoriale, régionale et locale.»
Toujours en lien avec la phase d’exploitation, le rapport recommande d’étudier «une structure extérieure d’accès au public pour bénéficier du point de vue remarquable depuis la traversée du lac.» Il s’agit d’analyser les effets économiques indirects de l’ouvrage sur l’image du canton et le tourisme.
Positionnement des jonctions
«La question du tracé du bouclement autoroutier, en particulier en rive gauche du lac, soulève plusieurs interrogations de la part des communes et des milieux environnementaux», indique le rapport. La solution devra être politiquement acceptable, utile pour la population de l’agglomération et d’un impact limité sur l’environnement, tout en préservant la qualité de vie des habitants.
En septembre dernier, le conseil, institué par le gouvernement, a recommandé la construction d’un tunnel-pont-tunnel pour traverser le lac dans le cadre du projet de bouclement autoroutier entre le Vengeron, sur la rive droite, et Thônex-Vallard, sur la rive gauche. Au deuxième semestre, il examinera le positionnement des jonctions sur la rive gauche du tracé.