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Deux ans de retard pour l'inauguration du CEVA

La ligne du CEVA entre la gare genevoise de Cornavin et la ville d'Annemasse, en France voisine, ne sera probablement pas inaugurée avant 2019. Le percement du tunnel de Champel et les procédures retardent les travaux.

26 mars 2014, 18:49
Freiné sur le plan technique et au niveau de la procédure, le chantier du CEVA devrait être terminé avec près de deux ans de retard.

La ligne ferroviaire Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse (CEVA) ne sera pas mise en service dans sa totalité en 2017, comme envisagé initialement, mais courant 2019. Le chantier, qui a démarré en novembre 2011, a pris près de deux ans de retard, ont indiqué mercredi le canton de Genève et les CFF. La facture ne devrait cependant pas s'alourdir.

Le retard s'explique par les problèmes inattendus rencontrés dans le percement du tunnel de Champel (GE). Le terrain a moins de cohésion que prévu et nécessite "le renforcement des mesures constructives". Le rythme du creusement sera du même coup plus lent qu'escompté, a expliqué le directeur du projet CEVA Antoine da Trindade.

Le démarrage du chantier a aussi été bloqué pendant près de douze mois dans le secteur de Champel par des recours. Le conseiller d'Etat genevois Luc Barthassat, responsable des transports, a trouvé désolant le fait que "quelques propriétaires" retardent un projet qui concerne toute une région.

Pas d'impact budgétaire

Ce retard dans la mise en service du CEVA ne devrait a priori n'avoir aucune incidence sur la facture finale. Le surcoût devrait être absorbé dans le budget actuel, a indiqué M. da Trindade. Des économies devraient pouvoir notamment être réalisées dans d'autres secteurs du chantier, où les travaux se révèlent moins coûteux que prévu.

Seul le tunnel de Champel fait face pour l'instant à des imprévus. Le reste de la ligne ferroviaire devrait être opérationnel selon le calendrier initial. "Nous étudions la possibilité d'une mise en marche par étapes et non en une seule fois", a souligné Philippe Gauderon, le chef des infrastructures aux CFF.

Une solution serait d'ouvrir avant 2019 le tronçon entre la gare de Cornavin et la Praille ainsi que le tronçon entre la gare des Eaux-Vives et Annemasse, en France voisine. Les experts devront se pencher sur le coût et la faisabilité d'une telle mise en service progressive.

Le CEVA est une ligne ferroviaire de 16 kilomètres de long reliant la gare de Cornavin à la ville française d'Annemasse. Il permettra de connecter les réseaux ferroviaires des CFF et de la SNCF. La ligne sera également la colonne vertébrale du futur RER de la région genevoise. Il est qualifié à Genève de "chantier du siècle".

Un projet à 1,6 milliard de francs

Le coût du projet s'élève à un peu moins de 1,6 milliard de francs côté suisse et à 234 millions d'euros pour la construction des deux kilomètres de tronçon situés sur le territoire français. En Suisse, le financement est assuré à 44% par l'Etat de Genève. Le solde est à la charge de la Confédération.

Le choix du matériel roulant du CEVA devrait se faire d'ici à l'été prochain. Le constructeur français Alstom et le fabriquant suisse Stadler sont sur les rangs. Les CFF privilégient un seul type de rame pour le CEVA. M. Barthassat a évoqué la solution Stadler avec un centre d'entretien du matériel qui serait situé en France.

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