Deux des trois cofondateurs de Syz & Co quittent l'établissement, a indiqué mercredi à Genève la banque privée. Ces changements n'auront pas d'impact sur son activité, a-t-elle précisé. Alfredo Piacentini et Paolo Luban ont décidé de donner une nouvelle orientation à leur carrière afin de mener des projets personnels. Cette décision a été prise en plein accord avec Eric Syz, le troisième co-fondateur et actionnaire majoritaire, qui continuera à diriger le groupe, a affirmé la banque privée genevoise.
La décision coïncide avec l'une des fenêtres de sortie prévues de longue date dans la convention d'actionnaires, a-t-elle expliqué. "La relève étant assurée depuis plusieurs années au sein de l'équipe de direction, cette évolution n'aura pas d'impact sur l'activité, ni sur la stratégie de développement de Syz & Co", affirme un communiqué.
Solidité
La banque relève que ses résultats 2013 en forte progression, qui seront publiés prochainement, démontrent sa solidité. "Ses fonds propres très élevés suffisent largement à financer son expansion et, s'étant orienté dès l'origine sur une gestion onshore et en conformité fiscale, le groupe est bien positionné pour poursuivre sa croissance au cours des années à venir", a-t-il indiqué.
Selon les résultats publiés en avril dernier, l'établissement avait dégagé en 2012 un bénéfice net de 12,6 millions de francs, avec des revenus de 185,7 millions, en léger tassement. Il affirme détenir actuellement 33 milliards de francs sous gestion.
Alfredo Piacentini et Paolo Luban assureront une période de transition. Afin de garantir la continuité, ils conserveront leur place dans certains conseils d'administration du Groupe, notamment celui de Banca Albertini Syz & Co. Alfredo Piacentini continuera à gérer le fonds OYSTER Italian Opportunities.
Dans le monde
Fondé en 1996 par Eric Syz, Alfredo Piacentini et Paolo Luban, le groupe bancaire Syz & Co, exclusivement concentré sur la gestion de fortune, compte 440 collaborateurs. Outre le siège de la banque à Genève, il est également implanté à Zurich, Lugano et Locarno, ainsi qu’à l’étranger à Milan, Rome, Madrid, Bilbao, Londres, Bruxelles, Luxembourg, Paris, Nassau et Hong Kong.
La banque avait été mise en examen par un juge français le 2 octobre dernier pour une affaire de droit du travail liée au licenciement d'un ancien employé français en juillet 2009. La banque a estimé avoir agi en conformité avec les législations et réglementations applicables.