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Est-on plus violent dans les maisons genevoises en 2015?

Il s'agit d'1,3% de la population genevoise qui est impliquée par la violence domestique. Cependant, en 2015 ce phénomène a fait un bond de 13%. Les efforts de prévention ont certainement poussé les membres des familles à déposer plainte.

30 nov. 2016, 14:43
La violence domestique est synonyme à une très grande majorité de violence conjugale.

Les infractions pénales pour violences domestiques ont augmenté de 12,7% à Genève en 2015. Cette hausse, la troisième en trois ans, peut s'expliquer par les efforts de prévention et de sensibilisation déployés par l'Etat. Elle suit toutefois celle des infractions pour violences en général.

Selon l'Observatoire genevois des violences domestiques, qui regroupe quatorze institutions, 1,3% de la population a été auteur ou victime de violences, a indiqué mercredi le Département présidentiel. Cette proportion s'élevait à 1,5% en 2014.

En 2015, les institutions membres de l'observatoire ont été en contact avec 6414 personnes, essentiellement majeures (60%). Les femmes sont principalement victimes, tandis que les auteurs sont en majorité des hommes (75%). Plus de la moitié des mineurs recensés sont victimes de l'exposition aux violences conjugales exercées entre leurs parents.

En effet, la violence domestique est surtout subie ou exercée dans un contexte conjugal, au sein du couple (37%) ou après la séparation (15%). Dans 86% des prises en charge, elle est d'ordre psychologique, mais elle peut être accompagnée d'un autre type de violence. La violence physique est évoquée dans 63% des prises en charge.

Données des HUG

La hausse des infractions pour violence domestique est due en grande partie à l'augmentation des injures (+20%), qui représentent près d'un quart de ces infractions. Les menaces ont augmenté de 19% (23% de l'ensemble) et les lésions corporelles simples de 13% (26% de l'ensemble). En tout, 53 mesures d'éloignement administratif ont été prononcées à l'encontre de 51 hommes et de deux femmes.

Pour la première fois, les données de deux unités des Hôpitaux universitaires de Genève complètent ce tableau. L'Unité interdisciplinaire de médecine et de prévention de la violence a pris en charge 298 personnes, victimes ou auteurs. Pour sa part, le groupe de protection de l'enfance s'est occupé de 176 enfants de 16 ans ou moins, tous victimes de violences domestiques.

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