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Formation: plusieurs secteurs manquent de personnel qualifié à Genève

La filière de l'apprentissage est délaissée à Genève. Elle souffre notamment du manque de personnes qualifiées dans plusieurs secteurs.

22 nov. 2012, 15:01
Le canton de Genève est confronté à une pénurie de personnel qualifié dans plusieurs secteurs, selon une étude publiée jeudi. La filière de l'apprentissage est délaissée.

Le canton de Genève est confronté à une pénurie de personnel qualifié dans plusieurs secteurs, selon une étude publiée jeudi. La filière de l'apprentissage est délaissée, ce qui peut expliquer un chômage plus élevé dans le canton qu'ailleurs en Suisse.

Selon l'étude réalisée par la Banque cantonale de Genève (BCGE) et la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève (CCIG), le secteur de la formation représente 1,5 milliard de francs de dépenses directes. Avec près de 20'000 emplois, il contribue à 3,5% du PIB cantonal.

"De nombreux cursus sont proposés à Genève et répondent relativement bien aux demandes des entreprises actives dans les pôles phares de l'économie locale que sont la finance, les organisations internationales et multinationales, les parfums ou les biotechnologies", affirment en préambule Blaise Goetschin, directeur général de la BCGE et Jacques Jeannerat, directeur de la CCIG.

Horlogerie, santé, négoce

"D'autres activités, telles que l'horlogerie, la santé ou le négoce de matières premières restent en revanche en grande partie dépendantes d'une main d'oeuvre formée ailleurs", font-ils remarquer.

Le niveau de formation est élevé à Genève. Près de 40% des résidents du canton détenaient, en 2009, un diplôme de l'enseignement supérieur, professionnel ou universitaire, alors que cette proportion est, au plan suisse, de l'ordre de 30%.

Mais cela ne suffit pas. L'étude identifie "une pénurie à venir de personnel qualifié dans de nombreux secteurs, à tous les niveaux de qualification", en particulier d'ingénieurs et de techniciens.

Filière négligée

Elle met le doigt sur une faille du système genevois: Genève prise peu l'apprentissage. Au plan fédéral, 70% des jeunes choisissent ce modèle, alors qu'à Genève cette proportion n'est que de 25%.

Les auteurs de l'étude estiment que le taux de chômage plus élevé du canton par rapport au reste de la Suisse pourrait s'expliquer par le fait d'avoir négligé cette filière.

Il faut à la fois améliorer l'accès à la formation professionnelle initiale pour environ 1000 à 1200 jeunes chaque année quittant le système scolaire sans aucun diplôme, et favoriser la poursuite d'études académiques par un plus grand nombre d'étudiants.

Attrait pour les étrangers

Globalement, l'étude souligne que la richesse, la qualité et la variété des formations offertes est l'une des grandes forces de Genève. Elles contribuent à attirer les étrangers dans les multinationales et les organisations internationales.

De même, Genève attire un grand nombre d'étudiants étrangers. En moyenne 55% des étudiants (tous ordres d'enseignement confondus) sont étrangers et cette proportion atteint 80% dans les Hautes écoles spécialisées.

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