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Franc fort: Unia dénonce des baisses de salaires chez Hugo Boss à Genève

Unia a dénoncé lundi des baisses de salaires au sein de la société Hugo Boss à Genève. Le salaire des employés est ajusté selon leur lieu de résidence.

23 mars 2015, 16:50
La direction de l'entreprise a, pour l'heure, refusé de négocier.

Le syndicat Unia a dénoncé lundi des baisses de salaires différenciées selon le lieu de résidence des employés de la société Hugo Boss à Genève. Les employés ont demandé au syndicat de saisir la Chambre des relations collectives de travail pour obtenir une conciliation et la suspension de la mesure.

Les baisses de salaire différenciées sont illégales, rappelle Unia dans un communiqué. Dans le cas dénoncé, et selon le taux de change actuel, les baisses envisagées seraient de -2% pour les employés qui résident en Suisse et de -11% pour ceux qui résident en France. Hugo Boss possède deux points de vente à Genève.

Unia dénonce aussi l’aspect rétroactif de cette mesure. Alors qu’elle n’a été annoncée qu’à partir du 10 mars, il est prévu que les baisses de salaires entrent en vigueur dès le 1er mars, en contradiction avec les dispositions légales en Suisse qui stipulent qu’une modification du contrat doit respecter le délai de congé en vigueur.

Risque entrepreneurial

Unia souligne également que répercuter le risque entrepreneurial sur le personnel contrevient aux règles du Code des obligations (article 324 CO). Le cours du change fait partie du risque entrepreneurial, l’employeur doit donc l’assumer en cas de baisse, de la même manière qu’il est le seul à profiter d’un cours plus favorable qui augmente en conséquence les recettes de l’entreprise.

Unia a organisé une assemblée du personnel de la société Hugo Boss à Genève le 17 mars. Lors de cette assemblée, les salariés présents ont donné un mandat de négociation au syndicat.

Malgré la proposition de discussion d'Unia, la direction a refusé de négocier et a exigé la divulgation des noms des mandataires. Réunis à nouveau vendredi dernier, les employés ont demandé à Unia de saisir la Chambre des relations collectives de travail pour obtenir une conciliation et la suspension de la mesure.

"Encore une fois, un groupe en bonne santé économique prétexte la hausse du cours du franc pour dégrader les conditions de travail des employés", a affirmé le syndicat Unia. Il relève que pour 2014, le groupe Hugo Boss a annoncé un bénéfice net avant impôts de 437 millions d’euros (462 millions de francs).

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