Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Genève: 14 ans de prison requis contre les agresseurs de Saint-Jean

Le procureur Dario Nikolic a requis, jeudi, une peine de 14,5 ans de prison contre le chef présumé de la bande de jeunes, jugé par le Tribunal criminel de Genève pour une agression sauvage commise à Saint-Jean, en janvier 2017, à l’encontre de deux trentenaires.

07 mars 2019, 12:17
Le procureur Dario Nikolic a requis, jeudi, une peine de 14,5 ans de prison contre le chef présumé de la bande de jeunes.

Le représentant du Ministère public a par ailleurs demandé une condamnation à 14 ans de prison à l’encontre de l’autre accusé de cette procédure, également âgé de 20 ans, ainsi que son expulsion de Suisse pour une durée de 15 ans. Le procureur a aussi demandé l’arrestation des deux prévenus, qui comparaissent libres au procès.

Les deux victimes sont aujourd’hui très gravement handicapées, à cause des coups extrêmement violents qu’elles ont reçus à la tête. Les prévenus ont agi avec une absence totale de scrupules, a souligné le procureur Nikolic dans son réquisitoire. Leur attaque était préméditée et planifiée.

La faute commise par les prévenus est immense. Ils ont fait preuve d’une volonté criminelle très importante pour des motifs purement égoïstes, a indiqué le procureur. Ils ont laissé leurs deux victimes mourantes dans la rue. Ils doivent, pour cette raison, être reconnus coupables de tentatives d’assassinat.

Homicide passe-temps

Le mobile des prévenus est totalement futile. "C’était le désir de se défouler, par pur amusement", sur le premier inconnu rencontré, afin d’agrémenter la soirée et de tromper l’ennui", a relevé le représentant du Ministère public. Un homicide passe-temps, témoignant d’un complet mépris de la vie humaine.

La bande, qui comptait à l’époque des faits encore trois autres membres mineurs, qui seront jugés séparément, avait déjà commis une série d’agressions avant sa virée sanglante de Saint-Jean. A chaque fois, ces jeunes ont agi lâchement. La bande s’attaquait par surprise à des groupes moins nombreux et plus faibles, a noté M. Nikolic.

La violence à son apogée

Le paroxysme de la violence a été atteint avec l’agression de Saint-Jean. Pour la première fois, la bande décide de s’armer. L’un des accusés, considéré comme le chef de la clique, prend une batte de baseball. Il l’utilisera pour frapper à la tête les deux victimes, alors qu’elles gisaient sur le sol.

Selon le procureur, la seule circonstance atténuante qui pourrait être retenue par le tribunal dans la fixation de la peine est le léger trouble de la personnalité dont souffre le meneur présumé, qui atténue faiblement sa responsabilité. L’autre accusé, en revanche, doit être considéré comme pleinement responsable.

Le procureur Nikolic a souligné, en revanche, la coopération exécrable du chef de la bande à l’enquête. Le jeune homme a minimisé tout le temps son rôle. Il a toujours contesté avoir frappé ses victimes avec une batte de baseball et n’a jamais donné d’information, contrairement à ses complices.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias