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Genève: 300 000 litres de produits dangereux en cours d'évacuation à Avully

Plus de 300 000 litres de produits dangereux sont en cours d'évacuation à Avully. L'opération, qui se déroule sur le site d'une entreprise chimique en faillite, pourrait durer entre trois et quatre mois.

20 août 2014, 15:39
Les pompiers du SIS (Service d'Incendie et de Secours) n'ont jamais mené une telle opération.

Depuis lundi, les pompiers procèdent à l'évacuation de près de 300'000 litres de produits liquides dangereux à Avully (GE), sur le site d'une ancienne entreprise chimique tombée en faillite.

L'opération à haut risque va durer entre trois et quatre semaines. L'Etat s'occupera ensuite de la décontamination des sols. Des travaux qui pourraient durer des années.

"Nous n'avons encore jamais mené une telle opération", a indiqué mercredi le capitaine Nicolas Schumacher, du Service d'incendie et de secours (SIS). Les pompiers genevois sont assistés de quelques collègues venus de Lausanne, spécialisés dans les produits chimiques.

"Nous allons travailler avec une trentaine d'hommes du lundi au samedi, de 07h00 à 21h00", a précisé M.Schumacher. Certains pompiers doivent enfiler une tenue lourde qui les isole complètement de l'extérieur et les protège contre les agents toxiques.

Laissés à l'abandon

Ces derniers sont entreposés dans des contenants abîmés, poreux, avec un étiquetage manquant ou parfois faux, a poursuivi le capitaine du SIS. "Nous avons affaire à des produits nocifs, corrosifs, explosifs et inflammables".

L'opération de transvasement en cours est à haut risque. Un dispositif de sécurité a été mis en place en cas d'explosion ou de feu. Les pompiers pourraient ainsi rapidement recouvrir le site d'un dôme d'eau pour éviter une pollution de l'air.

Depuis lundi, les pompiers ont eu notamment à manipuler de l'acétone, de l'acide chlorhydrique et de l'acide sulfurique. La sécurisation du périmètre, qui prendra près d'un mois, pourrait coûter jusqu'à 2 millions de francs.

Le canton devrait ensuite s'attaquer à la décontamination des sols et du sous-sol. Le site était auparavant occupé par l'entreprise Achemis AG. L'Etat a déjà déposé une plainte pénale contre cette société. D'autres plaintes sont en préparation.

 

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