A Genève, près de 500 personnes ont manifesté samedi après-midi contre le spécisme, une forme de discrimination fondée sur le critère de l'espèce. Les antispécistes demandent la fin de toute forme d'exploitation animale.
"Ni dans les frigos, ni dans les labos: justice pour les animaux", ont scandé les manifestants au rythme des tambours. Parmi eux, Laurence et Audrey, deux soeurs qui ont grandi dans un milieu végétarien. Elles sont véganes depuis plusieurs années.
Scandalisées par le transport d'animaux et les tests pour les cosmétiques, les deux jeunes femmes ont retrouvé Pascale, une autre militante devant la cathédrale Saint-Pierre, lieu de départ du défilé. Les trois sont des habituées des rendez-vous antispécistes.
Avant de se mettre en route, la porte-parole de l'association Pour l'Egalité Animale (PEA), Pia Shazar, a appelé au respect des consignes. "Toutes les déprédations seront à notre charge", a-t-elle souligné. PEA est à l'origine de cet événement qui marque la Journée mondiale pour la fin du spécisme.
Pas d'incident
Ses recommandations ont été entendues. La police n'a déploré aucun incident en marge de la manifestation. Caillassée à deux reprises ces derniers mois par des antispécistes, la Boucherie du Molard, avait pris ses précautions. Un agent de sécurité était en poste samedi.
Interrogée sur ces caillassages, les trois militantes s'en distancient. Il n'y a pas besoin d'utiliser la violence, il suffit d'informer, ont-elles relevé. Si les gens arrêtent de manger de la viande, il n'y aura tout simplement plus de boucheries, ont-elles conclu.