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Genève: accusé d'avoir voulu faire tuer un policier, il nie tout

Un gérant de bureaux de tabac de 31 ans comparaît depuis mercredi devant le Tribunal correctionnel de Genève pour tentative d'instigation à assassinat.

27 févr. 2013, 15:58
police

Un gérant de bureaux de tabac de 31 ans comparaît depuis mercredi devant le Tribunal correctionnel de Genève pour tentative d'instigation à assassinat. En mars 2012, il aurait demandé à un homme de tuer un policier pour 5000 francs. L'accusé nie en bloc.

Assis sur le banc de la partie plaignante, le policier en question s'occupait à l'époque de l'application de la loi sur la restauration, le débit de boissons et l'hébergement. L'agent a effectué plusieurs contrôles entre septembre 2011 et février 2012 dans les deux magasins que le prévenu avait aux Pâquis.

Commerces en infraction

Il a notamment constaté que des personnes sans autorisation de séjour travaillaient dans les bars-tabac. Le gendarme s'est aussi interrogé sur la provenance de sommes d'argent liquide retrouvées dans les commerces, soupçonnant que ces espèces avaient été déposées par des dealers d'origine africaine.

Selon l'acte d'accusation, le gérant a voulu se débarrasser du policier curieux. Il a demandé à un jeune homme de l'abattre en échange de 5000 francs. Ce jeune homme, dont la justice a aujourd'hui perdu la trace, s'est alors confié à des connaissances qui ont tout révélé à la police.

Le prévenu, qui s'est montré mercredi très confus dans ses explications, rejette ces accusations. Devant les juges, il a affirmé n'avoir jamais eu de discussion avec le jeune homme. Le jour où il était censé avoir eu un rendez-vous avec lui, il a soutenu qu'il se reposait dans son appartement de France voisine.

"Un coup monté"

Pour le prévenu, cette affaire n'est qu'une machination, qu'un mauvais coup. "J'ai une fois appelé la police pour une bagarre entre des Arabes et des Africains aux Pâquis", a-t-il relevé. Avant d'ajouter que ces gens lui en ont peut-être voulu d'avoir alerté les forces de l'ordre et lui ont tendu un piège.

Isabelle Cuendet, la présidente du Tribunal correctionnel, s'est étonnée de ces révélations tardives. L'accusé, qui comparaît libre à son procès, a passé près d'un an en détention préventive. "Vous aviez tout le temps d'alerter le procureur", a fait remarquer la magistrate.

"J'ai eu peur, c'est pour cette raison que je n'ai rien dit", a répondu le prévenu, un Suisse d'origine afghane. Le prévenu comparaît aussi pour une tentative d'instigation à lésions corporelles graves, pour avoir demandé à un homme d'aller tabasser un gendarme qui l'avait surpris à vendre de l'alcool après 21h00.

Dans cette affaire, aussi, le prévenu rejette les accusations. Le procès se tient jusqu'à vendredi. S'il est reconnu coupable, le gérant de bars-tabac risque une peine de prison de 5 ans au moins.

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