Le chef de la sûreté de Genève Aéroport et son adjoint ont été licenciés avec effet immédiat. Les deux hommes sont prévenus dans la procédure pénale liée à une procédure d’adjudication problématique de marchés publics à Cointrin en 2018 et découverte par la Cour des comptes.
«Genève Aéroport a mis fin aux rapports de travail avec le chef du département sûreté et son adjoint», a indiqué jeudi sa porte-parole à Keystone-ATS, confirmant une information de la RTS, sans en dire plus «pour des questions de protection de la personnalité.» Les deux postes ont été mis au concours sur le site Internet de l’établissement public autonome.
Corruption et gestion déloyale
Arrêté en avril, le chef de la sûreté est prévenu de corruption et de gestion déloyale. Il a depuis été libéré. Quant à son adjoint, il est prévenu de corruption passive, subsidiairement d’acceptation d’un avantage, a fait savoir son avocat, Dimitri Tzortzis, précisant que son client conteste les faits qui lui sont reprochés. Les deux hommes sont présumés innocents.
L’adjoint a recouru contre son licenciement daté du 9 juillet. «Mon client a toujours estimé qu’il s’était conformé aux instructions qui lui étaient communiquées. Il a agi durant plus de 18 ans dans l’intérêt de son employeur. Il s’estime même être une victime collatérale de cette situation, et il ne comprend pas pourquoi on l’a licencié», a déclaré Me Tzortzis à la RTS.