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Genève Aéroport, Swiss et Easyjet alliés contre le bruit nocturne

Visé par une initiative populaire, Genève Aéroport s’est allié aux compagnies aériennes Swiss et Easyjet pour limiter les nuisances nocturnes. Les trois partenaires annoncent des mesures pour réduire les décollages après 22h.

31 oct. 2019, 15:37
Les trois partenaires annoncent des mesures pour réduire les décollages après 22h.

L’exploitant du tarmac genevois et les compagnies y assurant la plus grande part du trafic (57%) ont signé une déclaration conjointe et pris des engagements pour éviter, dans la limite du possible, les émissions sonores après 22h, dont l’impact est considéré comme dix fois supérieur à celui des mouvements en cours de journée, a indiqué Genève Aéroport jeudi..

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L’intégration des réserves dans la planification, la priorisation des vols retardés et des quotas bruit pour les vols retardés après 22h figurent parmi les mesures prévues. Ces dernières sont complémentaires à celles prévues dans le plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique (PSIA), adopté par le Conseil fédéral et qui définit notamment les «quotas bruit».

Lors d’une conférence de presse, le directeur général (CEO) de l’aéroport André Schneider a affirmé que le niveau des émissions sonores émises à Genève est déjà inférieur à celui prévu dans le PSIA.

Actuellement, les décollages de vols de ligne sont autorisés à Genève entre 6h et 22h. Des mauvaises conditions météo, des imprévus ou des difficultés techniques peuvent cependant entraîner des retards. L’accord annoncé jeudi intervient alors que l’aéroport fera l’objet d’une votation cantonale à Genève, le 24 novembre.

Riverains pas considérés

L’initiative populaire «Pour un pilotage démocratique de l’aéroport» veut faire de la limitation des nuisances liées aux mouvements d’avions une priorité. Les partisans du texte dénoncent ce qu’ils perçoivent comme la volonté de Genève Aéroport de croître «sans considération pour les personnes concernées», principalement les riverains.

Ils exigent une prise en main de l’aéroport par les autorités politiques et une meilleure concertation avec la population autour du développement de l’activité sur le tarmac genevois.

A leurs yeux, le contre-projet accepté en février dernier par le Grand Conseil ne va pas assez loin. Il laissera trop de marge de manœuvre aux dirigeants de Genève Aéroport, qui vise une croissance à 25 millions de passagers d’ici à 2030.

Ne pas couper les ailes de l’aéroport

Jeudi, le comité «Ne coupons pas les ailes de Genève», partisan du contre-projet, a lancé sa campagne contre l’initiative. A ses yeux, un corsetage nuirait à l’économie et à la Genève internationale et ferait de Genève Aéroport l’otage des majorités politiques du Grand Conseil.
Ce dernier, ainsi que le Conseil d’Etat recommandent également de rejeter l’initiative et de soutenir le contre-projet.

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