Initialement candidat, l'ex-député Christian Decorvet s'est retiré, a expliqué mercredi à l'ats François Baertschi, secrétaire général du parti. Deux candidats de dernière minute ont aussi finalement renoncé à se présenter. Environ 150 personnes, sur les quelque 1400 membres que compte le MCG, ont participé à l'élection.
Ana Roch a vécu deux années difficiles, a rappelé M. Baertschi. Son élection en avril 2016 a provoqué le départ du cofondateur du MCG Eric Stauffer. Trois autres députés ont ensuite démissionné du parti anti-frontalier pour siéger en indépendants, à l'instar de Marie-Thérèse Engelberts qui avait quitté le parti en 2015. Le MCG a ainsi terminé la législature avec 15 députés sur les 20 élus en 2013.
"Rester soudés"
Alors qu'il a connu une ascension fulgurante depuis son entrée au Grand Conseil en 2005, le MCG a quasiment perdu la moitié de sa députation aux élections cantonales d'avril, remportant 11 sièges. La création d'un nouveau parti par Eric Stauffer, Genève en Marche, a participé à l'éparpillement des voix. Face à cet échec, Jean-Paul Derouette a plaidé pour un changement net d'équipe, a indiqué M. Baertschi.
Pour sa part, la présidente sortante a appelé les membres à "rester soudés et unis". "Alors qu'on annonçait la mort du MCG, Ana Roch a tenu bon", a relevé le secrétaire général. Elle prévoit à présent de lancer des réformes en matière de communication, afin de faire face aux prochaines échéances que sont les élections fédérales de 2019 et municipales de 2020.
L'assemblée générale a aussi élu quatre vice-présidents: la députée Françoise Sapin ainsi que Céline Le Joncour, Francisco Valentin et Giuseppe Di Salvo. Le MCG précise qu'il respecte ainsi fidèlement l'égalité hommes-femmes.