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Genève cerne le problème des violences domestiques dans un bilan présenté ce vendredi

Le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet a dressé un bilan sur le problème des violences domestiques à la presse ce vendredi. Un quart des cas est dû aux femmes.

30 nov. 2012, 14:57
Le bilan dévoilé ce vendredi par le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet, démontre qu'une femme sur quatre est l'auteur de violences domestiques à Genève.

Le canton de Genève est aujourd'hui mieux armé pour cerner le problème des violences domestiques. La question a fait l'objet d'un bilan détaillé dont les résultats ont été présentés vendredi par le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet.

Les chiffres qui ont été dévoilés devant la presse vont parfois à l'encontre de certaines idées reçues. Les femmes, qui sont en grande majorité victimes de violences domestiques, peuvent aussi se retrouver de l'autre côté de la barrière. L'an dernier, un auteur de violence domestique sur quatre était une femme.

Autre surprise: les violences domestiques ne se traduisent pas seulement par des agressions physiques et des coups. La violence psychologique, comme les menaces, les injures, les cris ou la dévalorisation est aussi répandue, a expliqué Roland Rietschin, de l'office cantonal de la statistique (Ocstat).

Quatorze institutions

Les données ont été recueillies auprès de quatorze institutions qui sont aux premières loges face à la problématique des violences domestiques, dont les principales sont la police, le centre LAVI et l'Hospice général. Le travail de compilation a été fait par l'observatoire genevois des violences domestiques, créé en 2008.

L'an dernier, il s'est avéré que 3781 personnes, victimes ou auteurs de violences domestiques, ont été en contact avec l'une des quatorze institutions genevoises ayant participé au bilan. Ce chiffre représente 0,8% de la population genevoise. Une proportion qui ne reflèterait pas la réalité, selon les autorités.

Certaines personnes ne s'annonceraient pas auprès des organismes venant en aide aux victimes de violences domestiques par ignorance ou par peur. Il est plus difficile de sensibiliser les migrants et les personnes âgées, a noté M. Maudet. Le canton va mener une nouvelle enquête en 2013, pour tenter d'en savoir plus.

Formation spéciale

Il s'agira de mesurer le taux de prévalence de victimes de violence domestique. Genève a fait de la lutte contre les violences domestiques l'une de ses priorités sur le plan sécuritaire. Les policiers ont notamment reçu une formation spéciale pour repérer et traiter les cas.

"Il y a des drames humains qui se passent derrière des portes d'appartements et ce problème ne doit pas être un tabou", a insisté M. Maudet. Pour le conseiller d'Etat, le domaine privé à ses limites.

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