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Genève: des drones pour sauver les faons lors de la fauche

En Suisse, chaque année, 3000 faons sont tués par les faucheuses. Après Vaud, c’est Genève qui met sur pied une action qui recours à des drones munis de caméras thermiques et fait appel à 45 pilotes bénévoles.

23 mai 2019, 16:17
Les pilotes utilisent une application pour programmer le vol à l'avance, ce qui permet de quadriller davantage de parcelles.

Après leurs collègues vaudois, les agriculteurs genevois peuvent bénéficier d’un service de drones pour sauver les faons cachés dans les champs. Chaque année, quelque 3000 faons sont tués par les faucheuses en Suisse.

L’action «sauvetage des faons» est mise sur pied par la Fédération cynégétique genevoise (FCG) en partenariat avec l’association faîtière de l’agriculture AgriGenève, a expliqué jeudi devant les médias Anne Munzinger, présidente de la FCG. Elle s’inspire d’une action similaire menée dans le canton de Vaud qui a permis de sauver 254 faons en 2018, grâce à l’inspection d’environ 450 parcelles.

 

 

Le moment de la fauche coïncide avec la période de mise à bas des chevrettes, en mai et juin. Tapis dans les hautes herbes, les faons sont protégés des prédateurs. Mais les machines agricoles, qui avancent rapidement, constituent une autre menace pour les jeunes ongulés qui ont tendance à rester immobiles. «C’est une situation que les agriculteurs détestent vivre», relève Mme Munzinger.

En outre, la chair en putréfaction de l’animal favorise le développement d’une bactérie dangereuse pour le bétail qui mangera le foin. Responsable du botulisme, Clostridium botulinum prolifère bien dans les bottes sous plastique et dans les silos.

Efficace à 100%

Le recours à des drones munis de caméras thermiques permet d’éviter ce problème. Les bénévoles interviennent entre 05h30 et 09h00, quand la température ambiante est encore fraîche. Survolant le champ à 60 mètres de haut, le drone repère les points chauds. Le pilote transmet alors l’information à ses coéquipiers qui placent une caisse, munie d’un drapeau, sur le faon le temps de la fauche.

Utilisée dans plusieurs cantons suisses, la technique est efficace à près de 100%. Les pilotes utilisent une application pour programmer le vol à l’avance, ce qui permet de quadriller davantage de parcelles. Des autorisations de vol sont toutefois nécessaires quasiment partout dans le canton de Genève.

Forte de 45 bénévoles, l’organisation est prête, selon Mme Munzinger. La balle est dans le camp des agriculteurs genevois qui souhaitent bénéficier d’ici au 15 juillet de ce service gratuit. La FCG s’attend à mener de nombreuses missions dès le 15 juin, lors de la fauche des surfaces pour la promotion de la biodiversité. Chiffré à 30’000 francs, le coût de l’action est couvert par des dons.

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