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Genève éduque 700 élèves par le judo avec Sergei Aschwanden

Eduquer par le sport, est le leitmotiv pour quelque 700 élèves du canton de Genève. A l'initiative de Sergei Aschwanden, médaillé de bronze de judo en 2008 aux JO de Pékin, les élèves genevois du réseau d'enseignement prioritaire bénéficient d'une heure d'initiation quotidienne à cet art martial. A Rolle, pareille expérience avait été interdite par la Direction de l'enseignement obligatoire

25 nov. 2013, 15:48
Dans le canton de Genève, 700 élèves de deux écoles du réseau d'enseignement prioritaire suivent une heure hebdomadaire d'initiation au judo à l'initiative du médaillé de bronze olympique 2008, Sergei Aschwanden.

Dans le canton de Genève, 700 élèves de deux écoles du réseau d'enseignement prioritaire suivent une heure hebdomadaire d'initiation au judo à l'initiative du médaillé de bronze olympique 2008, Sergei Aschwanden. Objectif de ce programme: éduquer par le sport.

"Le code moral du judo inclut les valeurs de politesse, de respect, de courage, de modestie, de sincérité, d'amitié, de contrôle de soi et d'honneur", a énuméré lundi Sergei Aschwanden lors de la présentation du projet pilote à l'école des Bachet-Palettes, à Lancy. Le programme cherche à favoriser le développement harmonieux des élèves tant au niveau moteur, cognitif qu’affectif.

Le programme "Trako", du nom de l'association cofondée par le champion olympique et par le judoka Olivier Schmutz, a été lancé à la mi-novembre dans deux établissements du réseau d'enseignement prioritaire genevois. A l'école des Bachet-Palettes, 20 classes, soit 390 enfants âgés de 8 à 12 ans, y participent. Et à l'école du Lignon, quatorze classes, soit 250 élèves, se sont mises au judo.

La plupart des enseignants participent aux cours. Leur collaboration est recherchée par les entraîneurs afin de travailler sur les problèmes spécifiques des élèves, a expliqué M. Aschwanden. De leur côté, les élèves sont responsables de leur kimono, qui leur est prêté pendant l'année scolaire.

Intégré aux heures de gym

Ce projet a été lancé en 2009, dans une école lausannoise, avant d'essaimer dans une douzaine d'écoles vaudoises, a expliqué Olivier Schmutz. A la différence du canton de Vaud, où ce programme est parfois proposé de manière extrascolaire, Genève a décidé de l'intégrer complètement dans les trois heures de gym hebdomadaires du cursus scolaire.

Autre particularité genevoise: le DIP a débloqué 80'000 francs d'aide exceptionnelle pour l'achat du matériel et la rémunération des instructeurs, a fait savoir Olivier Mutter, directeur du service cantonal du sport auprès du Département de l'instruction publique, de la culture et du sport (DIP). Le programme a été mis en place en collaboration avec les communes concernées et l'association cantonale de judo.

"Au DIP, nous prenons souvent de très grandes décisions, mais il y a aussi de petits projets à très forte valeur ajoutée", a salué le conseiller d'Etat Charles Beer, qui a pratiqué le judo dans sa jeunesse. Et d'espérer que cette initiative, qui offre des perspectives additionnelles dans les quartiers défavorisés, sera pérennisée par son successeur à la tête du DIP.

Le programme Trako continue à se développer. Début 2014, il sera lancé dans les cantons de Fribourg, Zurich et d'Argovie.


 
 

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