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Genève: importations illégales de cigarettes et de tabac pour narguilé en forte croissance

Les douanes de Romandie ont constaté en 2015 une très grande augmentation de la contrebande de cigarettes et de tabac pour narguilé. Elles présentaient leurs statistiques ce mardi matin au poste-frontière de Bardonnex à Genève.

15 mars 2016, 12:43
/ Màj. le 15 mars 2016 à 13:31
Un garde-frontière et un douanier présentent 3500 cartouches de cigarettes, après des saisies douanières à l'aéroport de Genève, lors de la présentation du bilan 2015 des douanes romandes de l'Administration fédérale des douanes.

Les douanes de Suisse romande ont saisi en 2015, à Genève Aéroport, 3500 cartouches de cigarettes importées illégalement, soit 900 kilos de marchandise. La hausse s'élève à plus de 400% par rapport à 2014.

Les valises entièrement remplies de cartouches de cigarettes sont transportées par des mules pour des réseaux mafieux, a indiqué mardi devant les médias Jérôme Coquoz, directeur de Douanes de Suisse romande. En 2015, 71 personnes transportant plus de 50 cartouches ont été interceptées au bureau de Genève Aéroport, contre 17 en 2014.

La marchandise provient surtout d'Ukraine, où la cartouche coûte 20 francs l'unité. Elle est destinée à être revendue en France et en Espagne. Le gain de ces réseaux de contrebande internationale se situe entre 50 et 60 francs la cartouche. Le nombre de cas a nettement diminué depuis le début de l'année 2016.

2500 kilos de tabac pour narguilé saisis

Autre fait marquant: la saisie en une seule fois, également par le bureau de douane de l'aéroport, de 2497 kilos de tabac pour narguilé importé illégalement par un commerçant genevois. Pour faire face à l'explosion des importations de ce tabac, la Suisse a multiplié par dix, dès mai 2015, l'impôt à l'importation. Dans le cadre de cette saisie, les redevances éludées s'élèvent à plus de 200'000 francs.

Alors que le flux de migrants a presque doublé en Suisse en 2015, le corps des gardes-frontières de Genève a enregistré 38 demandes d'asile en 2015, contre 41 en 2014. Sur ce chiffre, 14 demandes ont été déposées à l'aéroport. Pour Olivier Botteron, commandant du corps, Genève est encore "préservé". "Nous continuerons à être attentifs à ce qui se passe en Europe", a-t-il souligné.

 

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