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Genève: l'anti-police vole la vedette à la gendarmerie lors du défilé des 200 ans

Le mouvement "dance against police" a réuni plus de 300 manifestants qui ont défilé en marge du cortège historique des 200 ans de la gendarmerie à Genève.

04 oct. 2014, 19:58
Plus de 200 personnes se sont réunies samedi après-midi à Genève sur la plaine de Plainpalais à l'appel du mouvement "dance against police". Elles ont défilé dans le quartier en marge du cortège historique organisé pour les 200 ans de la gendarmerie genevoise.

Les manifestants se sont retrouvés dès 13h30 sur la plaine de Plainpalais à l'appel du mouvement "Dance against police", relayé sur les réseaux sociaux et par le Réseau Antifasciste Genève. Cette "parade festive" visait à dénoncer la "propagande immonde" des autorités qui "instrumentalisent l'histoire" pour justifier la politique "du tout répressif", selon un tract distribué sur place.

Les manifestants estiment que la rue n'appartient ni à la police, ni à l'armée dans un Etat démocratique. Ils ont aussi dénoncé la dérive sécuritaire d'un canton qui augmente le budget du Département de la sécurité, alors qu'il diminue les investissements dans presque tous les autres domaines.

Face-à-face

Le cortège s'est mis en branle à 14h45 dans un quartier bouclé par un important dispositif policier destiné à l'empêcher de perturber le défilé historique. Les forces de l'ordre étaient munies de fusils à balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes.

La police avait pour instruction de ne pas réagir aux provocations des manifestants, a expliqué à l'ats son porte-parole, Eric Grandjean. A la place du Cirque, à 15h00, elle a essuyé sans broncher des jets de peinture, d'engins pyrotechniques et de canettes de bière.

De nombreux badauds observaient la scène, qui s'est reproduite une demi-heure plus tard à la rue Gourgas. Deux policiers ont été blessés par des jets de pierres, l'un à la main et l'autre à la clavicule, a communiqué la police cantonale samedi soir. Une personne a été interpellée et plusieurs policiers ont déposé une plainte pour "injure et opposition aux actes de l'autorité".

Gaz lacrymogènes

A plusieurs mètres de ce face-à-face, un passant a été brûlé à la jambe par un fumigène tiré par les manifestants, a encore indiqué Eric Grandjean. Des individus ont brisé les vitres de voitures stationnées et tenté de mettre le feu à un véhicule de luxe avec un engin pyrotechnique. Un homme est intervenu avec un extincteur.

A deux reprises, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. A 16h30 un dernier groupe d'une trentaine de personnes a été rabattu vers L'Usine, le centre culturel alternatif genevois.

Véhicules endommagés

Selon M. Grandjean, aucune demande d'autorisation n'a été déposée pour cette manifestation. En matière de dégâts, la police a recensé au total un pneu de bus brûlé par un engin pyrotechnique - les Transports publics genevois ont d'ailleurs porté plainte -, un début d'incendie dans un bus à cause d'un fumigène, une voiture brûlée, les vitres de cinq voitures brisées et de nombreux graffitis.

De son côté, le défilé historique réunissant 500 participants, dont 200 policiers, s'est bien passé, selon le porte-parole. Parti du Port-Noir, il a emprunté le quai Gustave-Ador et les Rues Basses pour rejoindre en une heure la place de Neuve, où l'attendaient les autorités.

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