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Genève: l'ex-employé des TPG qui a tué son chef en 2011 écope de 13 ans de prison

L'employé des Transports publics genevois (TPG) qui avait abattu son chef de deux balles en août 2011 a été condamné à 13 ans de réclusion.

26 sept. 2014, 15:20
L'ex-employé des Transports publiques genevois qui a assassiné son chef en août 2011 (ici représenté par son avocat Robert Assael)a été condamné à 13 ans de réclusion par la justice genevoise.

Le Tribunal criminel de Genève a condamné vendredi à treize ans de prison l'ancien employé des Transports publics genevois (TPG) qui avait abattu son chef de deux balles dans son bureau en août 2011. Cet homme, âgé de 50 ans, a été reconnu coupable d'assassinat.

Il a également été reconnu coupable de tentative d'assassinat et de tentative de lésions corporelles graves pour avoir voulu abattre un autre collègue et viser dans le genou d'un dernier. Il avait cherché ces hommes sur différents chantiers des TPG avant de se rendre au siège des TPG au Bachet-de-Pesay pour commettre son crime.

Miné par des problèmes personnels, cet ancien responsable des lignes aériennes se sentait rabaissé par sa hiérarchie qui lui reprochait son alcoolisme. Des témoignages ont révélé une ambiance lourde au sein de son unité où les frontaliers étaient mal vus. La victime, elle-même frontalière, avait été engagée pour remettre de l'ordre.

Vengeance et futilité

L'assassinat requis par le procureur général ne fait pas de doute pour le Tribunal criminel. L'homme a préparé son acte "petit à petit", "de manière minutieuse", en achetant une arme, une moto pour fuir ou encore une cagoule pour ne pas être reconnu. Il a mis "froidement" son plan à exécution en tirant dans les organes vitaux de son chef.

Il a tué pour se venger et a agi par futilité, selon les juges qui retiennent également une responsabilité pleine et entière. Seule circonstance atténuante prise en compte: le fait que l'homme ait parlé spontanément de son intention de tuer et de blesser deux autres collègues.

"Encadrement lacunaire"

Le procureur général avait requis 17 ans de prison. Mais les juges ont partiellement suivi la thèse de la défense qui avait insisté sur les carences de management des TPG. Le Tribunal criminel a ainsi tenu compte à sa décharge de l'"encadrement lacunaire" des TPG entre 2008 et 2011 et de la colère mal gérée de cet employé.

Il a ainsi appris quelques jours avant le drame qu'il ne retrouverait pas le même poste et qu'il serait rétrogradé. Sa situation personnelle difficile marquée par les décès de son père et de son fils ont aussi pesé dans la balance.

Appel quasi certain

Le procureur général Olivier Jornot a annoncé qu'il ferait très certainement appel de ce verdict. Il s'est dit frappé par la modicité de la peine compte tenu des infractions retenues.

Du côté de la défense, le soulagement prévalait. Le Tribunal criminel a compris le contexte en retenant les carences managériales des TPG, a déclaré l'avocat Robert Assaël. Il pourrait toutefois faire appel, car il estime que le Tribunal s'est trompé en ne retenant pas le repentir sincère. Ils ont dix jours pour se décider.

L'assassin devra aussi verser 140'000 francs pour tort moral à la famille de la victime.

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