Pour mettre fin aux expériences médicales inefficaces qui tuent 100 animaux chaque jour dans les laboratoires genevois, la Ligue suisse contre la vivisection (LSCV) lance ce mardi deux initiatives cantonales.
Les deux textes ont été publiés dans la Feuille d'avis officielle de la République et canton de Genève. L'initiative "Pour une meilleure recherche médicale" demande l'ajout d'un nouvel article dans la Constitution genevoise contraignant l'Etat à soutenir financièrement le développement de nouvelles méthodes de recherche sans animaux, indique la LSCV sur son site Internet.
Les fonds publics alloués à ces méthodes devraient être aussi importants que ceux consacrés à l'expérimentation animale, qui se montent actuellement en dizaines de millions, selon la LSCV. Moins coûteuses, les nouvelles méthodes, utilisant des cellules ou tissus humains, sont en plein essor et démontrent leur efficacité dans un grand nombre de recherches.
La LSCV relève que les modèles animaux sont imparfaits pour l'étude de la plupart des pathologies humaines. De nombreux effets secondaires graves ou indésirables sont constatés une fois que le médicament est utilisé par des milliers de patients, écrit-elle.
Indépendance de la commission.
Contrôle de l'expérimentation animale
Intitulée "Pour un meilleur contrôle de l'expérimentation animale", la seconde initiative demande un contrôle proportionné et efficace de l'expérimentation animale, afin d'assurer la dignité et le bien-être de l'animal. Elle propose de créer un nouvel article cantonal reprenant les dispositions de l'actuel règlement d'application de la loi fédérale sur la protection des animaux.
La LSCV estime que la commission cantonale, chargée de contrôler l'expérimentation animale et de préaviser les demandes déposées par les chercheurs, fonctionne mal. Cette initiative vise à lui donner de nouvelles prérogatives pour qu'aucune expérience douteuse ne soit menée. Elle a aussi pour but de renforcer l'indépendance de la commission vis-à-vis du Conseil d'Etat.
Les initiants ont jusqu'au 20 avril pour déposer les signatures aux deux textes. Ils devront récolter 10 033 paraphes valables pour que l'initiative constitutionnelle aboutisse et 7524 paraphes pour l'initiative législative.