Comme prévu, le Grand Conseil genevois a refusé vendredi matin le rapport de gestion du Conseil d'Etat pour l'année 2013. Après neuf heures de débats sur les 16 politiques publiques du canton, ce rapport a été rejeté par 80 voix. Seul le PDC l'a soutenu.
Pour le PDC, refuser ce rapport de l'ancienne législature ne sert à rien. "Il faut travailler ensemble", a déclaré le député Bertrand Buchs. Serge Dal Busco, son magistrat en charge des Finances, a indiqué que le gouvernement avait entendu "la mauvaise humeur" du Grand Conseil. Il a assuré que le Conseil d'Etat est pleinement conscient des problématiques et des moyens à sa disposition.
Le grand argentier genevois a mis en garde les députés: "Nous allons passer d'une logique de besoins à une logique de moyens." Appelant le Parlement à retrouver son unité, il espère que des majorités claires se dégageront pour l'avenir du canton.
Examiné dans le cadre des débats sur les comptes 2013, le rapport de gestion a donné lieu à d'innombrables prises de paroles. Le débat s'est mué en un cahier de doléances. Souvent sans articuler de montant, les sept partis présents au Grand Conseil ont détaillé les mesures qui ne suivent pas leur ligne politique.
Les débats se poursuivent avec l'examen des états financiers des entités du grand Etat. Les comptes 2013 présentent un excédent de 56 millions de francs dû à des facteurs exceptionnels. La dette a progressé de 900 millions à 12,8 milliards.