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Genève: le visiteur-type du Salon de l'automobile est trentenaire

Le 87e Salon de l’auto de Genève vient d’ouvrir ses portes. Pendant dix jours, il attirera des centaines de milliers de passionnés.

08 mars 2017, 15:48
/ Màj. le 08 mars 2017 à 16:40
Du 9 au 19 mars, le Geneva International Motor Show (GIMS) sera la Mecque de l'automobile. Près d'une centaine de premières mondiales y sont annoncées. Ici la Fiat 500 modèle spécial pour son 60e anniversaire.

Le Salon international de l’automobile de Genève (ou «GIMS», selon le nouvel acronyme) attire chaque année entre 650 000 et plus de 
700 000 visiteurs, faisant ainsi preuve d’une stabilité remarquable. «Internet ne remplace pas la vision en ‘live’», souligne André Hefti, le directeur de la manifestation. Eh oui, le mot est lâché, les visiteurs du Salon de Genève viennent admirer de belles carrosseries dans cette ambiance toujours très particulière de Palexpo. Des visiteurs et visiteuses de tous âges et de toutes origines: «La moitié d’entre eux sont âgés de moins de 35 ans», tient à relever Maurice Turettini, le président du Salon, battant ainsi en brèche le cliché selon lequel ce type d’exposition attirerait principalement des «mâles âgés». 

Autant d’étrangers que de Suisses

Soit dit en passant, la répartition des visiteurs entre étrangers et Suisses est à peu près de moitié-moitié, comme la fondue, soulignant le caractère à la fois national et international de l’événement. Parmi nos compatriotes, les Alémaniques sont en large majorité (69%), ce qui correspond à la démographie helvétique et confirme une fois de plus que la traditionnelle exposition genevoise ratisse dans tout le pays et bien au-delà.

La surface brute d’exposition du Salon de l’automobile de Genève totalise 106 000 mètres carrés, soit l’équivalent d’une quinzaine de terrains de football. Mais sa visite n’est pas un marathon pour autant, car la juxtaposition des halles rend les distances à parcourir finalement très raisonnables.

Près de 100 «premières mondiales»

Le Salon de l’auto annonce cette année 99 premières mondiales et 27 premières européennes. Le premier chiffre n’a toutefois qu’une signification relative, car de nombreux exposants ont compris depuis longtemps qu’il suffisait parfois de présenter une version nouvelle d’un modèle connu pour que celui-ci soit bombardé du label très convoité de «première mondiale». Ce point étant précisé, la brochette de «vraies» premières mondiales dévoilées à Genève n’en est pas moins très fournie et n’a rien à envier à celles des autres grands salons européens (Francfort et Paris) en termes de quantité et de qualité.

Visiteurs souvent acheteurs

Le statut particulier du Salon de Genève tient aussi à la place qui y est traditionnellement accordée aux voitures de sport, de luxe ou d’exception: «48% des visiteurs sont des acheteurs potentiels et certains d’entre eux ont un pouvoir d’achat élevé», souligne André Hefti. On pense évidemment à cette clientèle internationale qui entretient depuis toujours des liens étroits avec la ville du bout du Léman.

Une marque nouvelle se profile

Parmi les quelques nouveaux exposants annoncés cette année, on ne peut pas ne pas citer Alpine. La marque française de voitures de sport créée en 1955 par Jean Rédélé effectue son come-back et dévoile à Genève, en (vraie!) première mondiale, un nouveau coupé sport biplace reprenant l’appellation d’A110 et reflétant les principes intemporels de compacité, de légèreté et d’agilité qui furent jadis à l’origine des succès sportifs et commerciaux des voitures produites à Dieppe. Des principes qui devraient d’ailleurs mettre tout le monde d’accord aujourd’hui, car ils privilégient à la fois les performances et les économies d’énergie.

Pour souligner l’importance de l’automobile même dans un pays comme le nôtre, qui ne produit pas de voitures, il est peut-être utile de rappeler que les activités en rapport avec ce secteur représentent pas moins de 15% du produit national brut. Ne serait-ce que d’un point de vue économique, l’automobile mérite donc largement l’attention que beaucoup – mais pas tous – lui portent. 

Denis Robert

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