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Genève: les condamnés antifascistes de 1933 ne seraient pas réhabilités

Les sept organisateurs de la manifestation antifasciste tragique du 9 novembre 1932 à Genève ne devraient pas être réhabilités par l'Assemblée fédérale. La majorité de la commission des affaires juridiques du Conseil des Etats s'y oppose.

27 avr. 2018, 16:01
La manifestation avait eu lieu le 9 novembre 1933 à Plainpalais. Plusieurs de ses organisateurs avaient été condamnés.

Par 5 voix contre 3 et 2 abstentions, la commission a refusé de donner suite à une initiative parlementaire genevoise qui demande l'annulation de la condamnation de ces sept personnes par une cour d'assises fédérale le 3 juin 1933, a-t-elle communiqué vendredi.

Le 9 novembre 1932, le parti socialiste organisa une manifestation contre la tenue d'une réunion du parti d'extrême droite Union nationale.

Appelée en renfort par le gouvernement genevois pour maintenir l'ordre public, l'armée suisse ouvrit le feu sur les 4000 à 5000 personnes réunies à Plainpalais. Treize personnes furent tuées, dont une majorité de passants, et 65 blessées.

Respect des règles de l'Etat

Sept organisateurs furent condamnés à des peines allant de quatre à six mois de prison. Une fois relâché, Léon Nicole reprit la direction du Parti socialiste genevois et devint président du Conseil d'Etat le 1er décembre 1933. Genève connut le premier gouvernement à majorité de gauche en Suisse. Les socialistes emportèrent 45 sièges au Parlement.

La majorité de la commission dit comprendre les raisons qui ont poussé à la manifestation contre une organisation antidémocratique et antisémite en 1932. Mais elle estime que les jugements prononcés ont été rendus dans le respect des règles de l’Etat de droit. La minorité soutient une réhabilitation afin de tenir compte du regard porté aujourd’hui sur ces évènements historiques.

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