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Genève: les gardiens de prison reprennent leur lutte syndicale

Les agents de détention genevois n'assumeront plus leur tâches de pompiers volontaires au sein des prisons dès vendredi matin. Une journée de grève a également été votée mercredi soir lors lors de l'assemblée générale extraordinaire du syndicat.

20 nov. 2014, 15:36
Les agents de détention genevois reprennent leur lutte syndicale.

A Genève, les agents de détention reprennent leur lutte syndicale. Dès vendredi matin, ils n'assumeront plus leurs tâches de pompiers volontaires au sein des prisons. Une journée de grève a également été votée lors de l'assemblée générale extraordinaire du syndicat réunie mercredi soir.

La reprise des actions syndicales a été votée à l'unanimité moins quelques abstentions des 125 membres présents, a indiqué jeudi à l'ats Christian Antonietti, président de l'Union de personnel du corps de police (UPCP). Il confirmait une information de la "Tribune de Genève".

Les agents de détention exigent une harmonisation du statut appliqué au personnel travaillant à Champ-Dollon à l'ensemble des agents du canton. Le Département de la sécurité (DSE) a déposé un projet de loi qui prévoit justement un statut unifié pour l'ensemble du personnel pénitentiaire, précise Emmanuelle Lo Verso, porte-parole du DSE.

L'UPCP demande aussi une augmentation des effectifs des gardiens de prison. "Il manque une soixantaine d'agents par rapport aux 400 qu'avait promis le département pour fin 2013", affirme M. Antonietti. Le DSE n'a jamais fait une telle promesse, mais s'était fixé pour objectif de compter 400 gardiens d'ici la fin de cette année", explique Mme Lo Verso.

Le DSE se donne les moyens de remplir cette mission: en 2013, 87 agents ont été recrutés et 75 en 2014, précise-t-elle. L'effectif s'élève actuellement à 478 temps pleins, dont 117 stagiaires.

Ni parloir, ni téléphone

Les gardiens assureront évidemment les premiers gestes en cas d'incendie, indique M. Antonietti. Aucune date n'a été avancée pour la grève, car l'UPCP doit suivre les procédures d'information préalable qui en découlent. Seule certitude, ce jour-là, les agents de détention bloqueront les entrées de la prison. Il n'y aura ni parloir, ni téléphone.

Le bras de fer entre l'UPCP et le DSE dure depuis plus d'une année et demi. Les gardiens de prison ont notamment débrayé quelques heures cet été pour protester contre une éventuelle baisse de salaire. Ils ont également arrêté d'assumer leurs tâches de pompier volontaire pendant deux mois. Les professionnels du Service de secours et d'incendie (SIS) avaient alors dû prendre le relais.

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