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Genève: les livreurs d’Uber Eats obtiennent le statut d’employés

Les livreurs d’Uber Eats sont considérés depuis mardi comme des employés. Ils ont donc un contrat et des semaines de vacances. Genève est le premier canton où est effectué ce changement de statut.

01 sept. 2020, 11:43
Les livreurs d'Uber Eats Genève ne sont plus considérés comme des indépendants.

Les quelque 500 livreurs d’Uber Eats à Genève ne sont plus traités depuis mardi par la multinationale comme des indépendants, mais comme des employés avec les avantages sociaux qui en découlent. Ce changement de statut pourrait cependant n’être que provisoire. Le Tribunal administratif fédéral (TAF) doit en effet encore se prononcer sur la question dans les mois qui viennent.

N’ayant pas obtenu l’effet suspensif du TAF, Uber Eats a dû se conformer aux règles cantonales pour pouvoir exercer ses activités sur le territoire du canton de Genève, explique Laurent Paoliello, le porte-parole du département de la sécurité, de l’emploi et de la santé, confirmant une information de la RTS.

L’administration genevoise considère Uber Eats comme une entreprise de location de services, et donc comme un employeur. Ce point de vue, contesté par la multinationale qui estime n’être qu’un intermédiaire entre des prestataires de services et des clients, a été confirmé récemment par Cour de justice de Genève.

Unia crie victoire

L’affaire est maintenant devant le TAF. Sans attendre la décision des juges fédéraux, le syndicat Unia parle déjà «d’une victoire historique». Jamais encore Uber Eats n’avait décidé de modifier de son propre chef les rapports de travail avec ses coursiers, relève le syndicaliste Umberto Bandiera.

Uber Eats a invité tous ses livreurs genevois à passer rapidement dans ses locaux pour devenir des salariés. C’est la première fois que la multinationale reconnaît à ces travailleurs «le droit d’avoir un salaire, des vacances payées, des cotisations sociales et une protection en cas de maladie et d’accident», note Unia.

Partenariat

Selon les informations du syndicat, Uber Eats a créé un partenariat avec une société nommée Chaskis SA. «Cette dernière est tenue d’engager formellement les livreurs avec de vrais contrats de travail», souligne Unia. Pour le syndicat, il s’agit dorénavant de faire appliquer des conditions de travail conformes à la législation.

Cette décision d’Uber Eats concerne uniquement Genève. Pour M. Bandiera, tout se résume à «une question de volonté politique». L’intervention des autorités genevoises a permis, selon lui, de rétablir l’application de l’Etat de droit dans un secteur qui continue à connaître un important développement économique.

«Grande satisfaction»

«C’est une grande satisfaction de savoir que les livreurs sont maintenant considérés par Uber Eats comme des employés avec les protections sociales y relatives et non plus des pseudos indépendants sans protection», souligne M. Paoliello, au nom du département de la sécurité, de l’emploi et de la santé.
 

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