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Genève: leur vie est devenue un enfer après l’agression de Saint-Jean

Les proches des deux trentenaires qui avaient été sauvagement agressés dans le quartier de Saint-Jean, à Genève, ont exprimé toute leur détresse, mardi, devant le Tribunal criminel de Genève. «On vit un enfer depuis ce 7 janvier 2017», a déclaré la soeur d’une des victimes.

06 mars 2019, 08:28
Les proches des deux trentenaires qui avaient été sauvagement agressés dans le quartier de Saint-Jean, à Genève, ont exprimé toute leur détresse.

Les deux malheureux s’étaient fait aborder par une bande de cinq jeunes, alors qu’ils discutaient tranquillement. Sans raison, ils ont été massacrés, recevant des coups de pied, de poing, de batte de baseball et de casque de moto sur la tête. Ils sont aujourd’hui gravement handicapés et ont perdu leur autonomie.

Le père de la victime la plus estropiée considère son fils comme mort. Maintenant, il dit avoir peur dès que ses autres enfants sortent le soir. Il a toutefois déclaré avoir confiance dans la justice suisse et espère qu’elle fera un exemple. «Tout tourne depuis l’agression autour de notre frère», a souligné une soeur.

Le frère de l’autre victime, de son côté, est venu raconter sa solitude face à l’appareil judiciaire, les médecins et les assurances. «Au final, il n’y a plus que les très très proches qui sont là.» Son frère, qui va de dépression en dépression, lui a plusieurs fois dit qu’il aurait préféré mourir ce soir-là.

La bande d’agresseurs était composée de cinq personnes. Seules deux de ces jeunes doivent répondre d’une tentative d’assassinat devant le Tribunal criminel. Les trois autres complices étaient mineurs au moment des faits. Ils seront jugés séparément par une autre instance judiciaire.

Avares en détail

Après l’interrogatoire du premier prévenu considéré comme le meneur, lundi, le deuxième accusé s’est retrouvé sur la sellette mardi matin. Comme la veille, le tribunal a eu toutes les peines à obtenir des détails de l’agression. Le jeune homme de 20 ans a souvent déclaré qu’il ne se souvenait plus, que tout s’était passé si vite.

Il n’avait pas vu, par exemple, que son complice avait une batte de baseball dans les mains peu avant l’agression. Il a pourchassé une des victimes sur 200 mètres, mais n’a pas pu expliquer pourquoi il a agi ainsi. «J’étais énervé, car il avait frappé un de mes copains», a-t-il tenté de se justifier.

Rattrapée, l’infortunée victime est tombée à terre. Le carnage a alors commencé. Un des accusés a frappé avec la batte de baseball, trois fois au moins à la tête. L’autre a pris son visage pour un ballon de football en shootant dedans. «Même si on appelle ça un penalty, je ne prenais pas d’élan», a précisé le prévenu.

La bande a été arrêtée six mois après les faits, grâce à des écoutes téléphoniques. Les deux accusés comparaissent libres à leur procès. Ils portent un bracelet électronique. Ils risquent jusqu’à 20 ans de prison. Mardi après-midi, l’une des victimes a fait son apparition dans la salle d’audience, dans une chaise roulante.

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