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Genève ne veut pas brader la qualité d'accueil de ses crèches

Les Genevois ont refusé dimanche de baisser le taux d'encadrement des institutions de la petite enfance, une mesure que préconisait la droite dans le but de diminuer leurs coûts de fonctionnement.

09 févr. 2014, 15:36
ARCHIV - Gummistiefel stehen am 14. Dezember 2007 in einem Regal im katholischen Kindergarten St. Martin in Sindelfingen. Die Gewerkschaften ver.di und GEW wollen am Donnerstag, 14. Mai 2009, das Votum ihrer Mitglieder ueber bundesweite Streiks in Kindertagesstaetten, Kita, bekanntgeben. (AP Photo/Thomas Kienzle)  --- FILE - Rubber boots are seen in the St. Martin Kindergarten in Sindelfingen, Germany, Friday, Dec. 14, 2007.  (AP Photo/Thomas Kienzle)

Les Genevois ne veulent pas sacrifier la qualité d'accueil des crèches pour pallier la pénurie de places d'accueil. Ils ont refusé dimanche de baisser le taux d'encadrement des institutions de la petite enfance, une mesure que préconisait la droite dans le but de diminuer leurs coûts de fonctionnement.

La réforme combattue par référendum par la gauche et les syndicats a été rejetée par 56,8%. L'ensemble de la droite misait sur cette révision pour augmenter le nombre de places de crèches afin de répondre aux besoins des familles.

Selon le projet, un adulte aurait pu encadrer 10 enfants âgés de 2 à 3 ans, contre 8 actuellement. Pour la tranche des plus de 3 ans, le nombre d'enfants par adulte présent aurait passé de 10 à 13. A titre de comparaison, à Neuchâtel, le taux d'encadrement est d'un adulte pour huit enfants âgés de 2 à 4 ans, en Valais de un pour sept et à Fribourg de un pour six.

La nouvelle loi diminuait également la proportion du personnel diplômé dans les équipes pédagogiques. Autant de mesures qui ont poussé la gauche et les syndicats au référendum.

Du gardiennage

Ils craignaient que ce démantèlement ne mette en péril la qualité de l'accueil des enfants et ne péjorent les conditions de travail du personnel. Les professionnels de la petite enfance avaient mis en garde: leur mission risquait de se transformer en simple gardiennage.

Le Conseil d'Etat était également contre cette révision. Selon le gouvernement, un abaissement des normes ne pouvait pas déboucher sur une augmentation du nombre de places de crèches car des règles fédérales fixent un minimum d'espace de 3 m2 par enfant.

Autres solutions

Ces arguments qui avaient facilement convaincu la population lors de la récolte de signatures pour le référendum ont également fait mouche dimanche. Reste désormais à trouver des solutions pour faire face à la pénurie de places en crèche.

Pour la gauche, il faut que les collectivités - canton et communes - y consacrent plus de moyens. C'est d'ailleurs une obligation constitutionnelle, ont rappelé les opposants à la loi lors de la campagne.

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