Neuf gardiens travaillant à la prison de Champ-Dollon (GE) se retrouvent sous enquête pénale. L'un d'eux est soupçonné d'avoir frappé un détenu en février 2012. Les autres sont poursuivis pour ne pas avoir dénoncé les faits à leur hiérarchie.
"Mon client a donné un coup de pied aux fesses du détenu qui venait de proférer des menaces de mort contre lui et son enfant", a déclaré mercredi l'avocat Robert Assaël, confirmant une information parue dans la "Tribune de Genève" et "Le Matin".
Selon M.Assaël, le détenu aurait porté plainte contre le gardien pour se venger. Le fonctionnaire l'aurait en effet empêché une fois de s'évader du centre de détention de la Clairière. Le jour de l'altercation, le détenu venait de se faire condamner pour vol.
Le plaignant affirme avoir reçu plusieurs coups. Pour M.Assaël, les blessures superficielles relevées par le constat médical "proviennent de la contrainte que les gardiens ont dû user". Le détenu était agité et agressif.
Les neuf gardiens de prison attendent maintenant le sort que leur réservera la justice. Le procureur général Olivier Jornot peut soit classer, soit prononcer des ordonnances de condamnation. L'affaire pourrait, le cas échéant, finir devant le Tribunal de police.