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Genève: opération de soutien aux victimes de Fukushima, "abandonnées" par leur gouvernement

Ce jeudi se déroule sur la Place des Nations à Genève une opération de soutien aux victimes de Fukushima, "abandonnées" par le gouvernement japonais. Près d'un origami, une rescapée témoigne et demande justice.

12 oct. 2017, 10:53
Des inscriptions de soutien se trouvent sur l'origami sur la Place des Nations.

Le gouvernement japonais "a abandonné" les dizaines de milliers d'évacués de la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011. Accompagnée d'un origami sur la Place des Nations, une rescapée a demandé jeudi à Genève justice et soutien à son pays.

"Le gouvernement n'a pas pris ses responsabilités", a dit à l'ats Mitsuko Sonoda, avant de participer avec Greenpeace Japon à une réunion avec les Etats membres à l'ONU. Elle dénonce la volonté de relancer l'activité nucléaire et appelle son pays à renoncer à ces sites.

Depuis mars, le gouvernement a aboli les zones d'évacuation dans la région de Fukushima, alors que beaucoup restent contaminées. De nombreuses personnes sont priées de regagner leurs habitations.

Soutien à la baisse

La plupart du soutien pour les logements a été abrogé. Et les compensations financières se termineront d'ici mars 2018, sept ans après la catastrophe. La situation est "difficile" depuis la décision du gouvernement, affirme Mme Sonoda, qui vit à l'étranger. Elle souhaiterait retourner dans sa région mais la contamination ne le permet pas, dit-elle.

Elle a été atteinte de problèmes de coeur, de peau et aux yeux. Son fils, âgé de 8 ans à l'époque, a aussi été confronté à des conséquences de santé. Sur 163'000 personnes évacuées, quelque 90'000 le sont toujours officiellement. Mais Greenpeace estime leur nombre plus important.

L'ONG demande des tests de santé gratuits, la diffusion des données médicales et des contrôles plus importants de la contamination des sols. Elle appelle à ne pas lever les zones de restriction si la dose dépasse 1 millisievert par an et à maintenir une assistance aux évacués.

Plusieurs procès contre l'Etat et Tepco

Des inscriptions de soutien se trouvaient sur l'origami sur la Place des Nations. Le déplacement de Greenpeace et Mme Sonoda pour 10 jours à Genève a été financé par une action participative qui a rassemblé 2,8 millions de yens (environ 25'000 francs).

Plus de 450'000 habitants avaient fui après la catastrophe. Quelque 18'500 personnes sont décédées ou ont disparu dans le séisme et le tsunami qui a provoqué l'accident de la centrale de Fukushima.

Plus de 10'000 victimes ont déposé plainte contre le gouvernement et Tepco, l'exploitant du site. L'entreprise a été condamnée fin septembre dernier à une amende de 376 millions de yens (3,25 millions de francs). Le tribunal a relaxé l'Etat dont la responsabilité a été reconnue en mars par une autre cour. Le procès de trois ex-dirigeants de Tepco a lui débuté en juin dernier.

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