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Genève: peine de 17 ans confirmée pour un assassin

Le Tribunal fédéral rejette le recours formé par un quadragénaire contre sa condamnation à 17 ans de réclusion pour assassinat. En 2015, il avait abattu un homme de 73 ans à qui il devait 30 000 francs.

12 août 2019, 12:00
Le Tribunal fédéral rejette le recours formé par un quadragénaire contre sa condamnation à 17 ans de réclusion pour assassinat.

En difficulté financière depuis la faillite de sa société en 2012, le condamné avait brassé des affaires, empruntant à gauche et à droite pour satisfaire ses besoins personnels. C’est dans ce contexte qu’il avait obtenu 30 000 francs de la victime qui disposait seulement d’une petite rente AVS et des prestations complémentaires.

En butte aux réclamations de son créancier, le condamné avait proposé de le rejoindre dans son appartement afin de le rembourser. Il s’était muni d’une carabine avec laquelle il avait tiré deux fois dans la tête du vieil homme.

Il avait ensuite emballé le corps dans des sacs-poubelles et l’avait dissimulé sur le balcon. Alertée par des voisins incommodés par l’odeur, la police avait retrouvé la dépouille trois mois plus tard.

Détresse financière

Le quadragénaire avait été condamné en 2018 à 18 ans pour assassinat et divers autres délits par la Cour criminelle du canton de Genève. Cette peine a été réduite en mars dernier à 17 ans par la Cour de justice.

Dans son recours, le condamné reprochait à la dernière instance cantonale de ne pas avoir tenu suffisamment compte de sa détresse financière. Le Tribunal fédéral, dans un arrêt publié lundi, constate que la Cour de justice a certes estimé que la situation financière du recourant était difficile et qu’il s’agissait du mobile du crime.

Cependant, les juges genevois ont jugé que cela ne réduisait pas sa culpabilité: l’homme était seul responsable de cette situation et cette dernière n’était pas désespérée. Plutôt que d’y remédier, par exemple en travaillant, il avait préféré supprimer une personne qui l’avait aidé.

La cour fédérale ne trouve rien à redire non plus au raisonnement qui a conduit à la fixation de la peine. L’assassinat, dans des conditions particulièrement odieuses, commandait une sanction de 16 ans. S’y ajoutent l’abus de confiance, le vol, l’escroquerie, les menaces et les faux dans les titres. Dans ces conditions, une peine de 17 ans n’apparaît pas excessive, conclut le Tribunal fédéral. (arrêt 6B_675/2019 du 17 juillet 2019)

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