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Genève: plusieurs fonctionnaires de police visés par une enquête

A Genève, plusieurs fonctionnaires de police font l’objet d’une enquête menée par l’IGS (Inspection générale des services). La police des polices effectue ses investigations sous l’autorité du Ministère public genevois.

10 avr. 2019, 18:03
A Genève, plusieurs fonctionnaires de police font l'objet d'une enquête.

Le conseiller d’Etat Mauro Poggia, magistrat responsable de la sécurité, a réagi à cette procédure, révélée la semaine dernière par l’hebdomadaire genevois «GHI», en envoyant un courriel à l’ensemble des membres de la police. Dans ce message, que Keystone-ATS s’est procuré mercredi, l’élu indique n’avoir pas accès à l’enquête.

M.Poggia confirme sa pleine confiance envers toutes celles et ceux qui accomplissent leurs missions, au quotidien, avec dévouement et honnêteté et qui doivent se sentir blessés «par la mise en lumière de comportements, qui, s’ils étaient avérés, seraient indignes de ce que l’on est en droit d’attendre d’un policier assermenté».

Rien ne filtre, dans ce courriel, sur les reproches qui pèseraient sur ces policiers sous enquête. Selon le «GHI», qui a révélé l’affaire samedi, la procédure porterait sur des violations du secret de fonction, voire l’acceptation d’avantages. Des dizaines d’agents devraient être entendus dans le cadre de ce dossier.

Le «GHI» relève que l’affaire a éclaté à la suite de l’arrestation, par la brigade financière, d’un homme actif dans la prostitution et dans l’immobilier à Genève. Le téléphone portable du prévenu contenait de nombreux messages échangés avec des policiers, ainsi que des renseignements confidentiels.

Un député s’interroge

Mercredi, lors d’une séance du Grand Conseil, le député socialiste Diego Esteban a adressé au gouvernement une question écrite urgente à propos de cette affaire. Il demande notamment au Conseil d’Etat si les agents concernés ont été suspendus de leur fonction jusqu’aux résultats de l’enquête en cours.

Le député aimerait aussi savoir si des mises en prévention ont déjà été prononcées et «comment des faits aussi graves» ont pu échapper, s’ils se révèlent exacts, aux instances de contrôle internes de l’administration cantonale. Il s’interroge ensuite sur les mesures à prendre pour empêcher que des faits similaires ne se reproduisent.

Le Ministère public genevois n’a fait pour le moment aucun commentaire sur cette affaire.
 

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