Des bandes cyclables divisent Genève. Mis en place par le canton, ces aménagements provisoires veulent favoriser la mobilité douce en cette période de post-confinement. Les distances sanitaires ne pouvant être garanties tout le temps dans les transports publics, les autorités craignent en effet une trop grande utilisation de la voiture.
La Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) est montée au créneau la semaine passée. Elle reproche au canton et à la Ville de Genève d’avoir agi sans concertation avec les associations économiques et les représentants de la mobilité individuelle.
Selon la CCIG, les voies réservées aux cyclistes, notamment sur le pourtour de la rade, provoquent des embouteillages et paralysent la circulation à un moment où l’économie du canton reprend timidement après avoir été fortement ralentie à cause de la pandémie de Covid-19.
Du côté des partisans des nouveaux aménagements cyclables, la mobilisation est aussi en marche. Actif-trafiC a lancé une pétition pour soutenir l’initiative du canton et de la Ville de Genève. Cette pétition a dépassé les 6000 signatures en quelques heures seulement, souligne l’association qui défend une mobilité décarbonée.
Actif-trafic estime que les autorités genevoises doivent poursuivre leurs efforts en équipant d’autres tronçons, notamment sur des routes pénétrantes au centre-ville et de faire de ces bandes provisoires de véritables pistes cyclables. Et de rappeler que d’autres villes se sont déjà lancées dans cette politique.