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Genève: pour ses 20 ans, Black Movie donne carte blanche aux cinéastes

Le festival international de films indépendants Black Movie, à Genève, fête ses 20 ans du 18 au 27 janvier. Cette édition anniversaire propose 106 films de 56 pays. Depuis 1999, le festival a accueilli près de 500 cinéastes.

08 janv. 2019, 15:52
Le festival de films indépendants Black Movie fête ses 20 ans.

«Vingt ans, c’est le temps pour dessiner la mission du festival, qui vise à débusquer les artistes à suivre, comme Apichatpong Weerasethakul, Lucrecia Martel, Carlos Reygadas, Tsai Ming-liang ou encore Hong Sangsoo», a relevé mardi devant les médias Kate Reidy, codirectrice et coprogrammatrice de Black Movie avec Maria Watzlawick. En 20 ans, le nombre de festivaliers est passé de 3000 à 30 000.

Pour marquer cet anniversaire, Black Movie donne carte blanche à des cinéastes proches du festival. Le Philippin Brillante Mendoza a ainsi choisi de programmer, en première mondiale, «Gino et Marie», de son compatriote Joselito Altarejos (2019). Le Thaïlandais Pen-ek Ratanaruang a, pour sa part, désigné le thriller satirique et pop «La marque du tueur», du Japonais Seijun Suzuki (1967).

A suivre

Le festival a aussi donné carte blanche à Edouard Waintrop, ex-délégué de la Quinzaine des réalisateurs de Cannes. De ses souvenirs aux commandes de cette prestigieuse section du festival, l’actuel directeur des Cinémas du Grütli, à Genève, a tiré six films, dont le trip amazonien «El abrazo de la serpiente», du Colombien Ciro Guerra (2015).

Parmi les neuf films programmés dans «A suivre…», la section phare du festival, Kate Reidy met en avant «Kinshasa Makambo», de Dieudo Hamadi, sur des activistes luttant pour des élections libres en RDC, «Les âmes mortes», un documentaire de huit heures du Chinois Wang Bing sur des survivants des camps maoïstes, ainsi que «Victory Day», de Sergei Loznitsa, sur la nostalgie pour la grandeur de l’URSS.

Migrants et familles

Plusieurs sections thématiques sont programmées. «Nomades, XXIe» s’intéresse, en six films, aux parcours des migrants, comme le documentaire «Central airport THF», de Karim Aïzouz (2018), tourné dans l’ancien aéroport de Tempelhof, à Berlin. La section «Du côté de la force» se penche sur le pouvoir et l’engagement individuel, tandis que «Les dessous de l’histoire» mêle histoire et cinéma.

La section «Cherchez la femme» interroge l’identité féminine avec, notamment, le premier documentaire LGBT tourné en Géorgie «Prisoner of Society», de Rati Tsiteladze (2018). Une autre section intitulée «Esprit de famille» parle des familles de sang et de coeur. Enfin, Black Movie rend hommage à Kōji Wakamatsu, l’enfant terrible du cinéma japonais.

Pour les petits

Comme chaque année depuis quinze ans, la section Petit Black Movie propose des films pour les petits, dès 3 ans. Parmi les 36 films figure «The Tower», de Mats Grorund (2018), sur une Palestinienne de 11 ans qui vit dans un camp à Beyrouth et projeté en ciné-concert. Certains des films visionnés pour cette section demandent davantage de maturité et sont programmés dans «Petit Black Movie pour adulte».

Vingt cinéastes seront présents au festival, dont Sergei Loznitsa pour une masterclass. Cette année, quatre prix seront remis dans le cadre de Black Movie. Pour cette édition anniversaire, les affiches du festival et des portraits photographiques des réalisateurs seront exposés. Des Nuits blanches musicales et bars sont aussi prévus.

En savoir plus : www.blackmovie.ch

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