Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Genève: Renaud Gautier, ancien président du Grand Conseil, condamné à de la prison ferme

Le monde politique genevois est secoué par une nouvelle affaire. Renaud Gautier, ancien président PLR du Grand Conseil genevois, a écopé d'une peine de 3 ans de prison, dont 1 ferme. Il a notamment escroqué sa propre tante et détourné des fonds destinés au Musée d'art et d'histoire.

12 sept. 2019, 20:11
Renaud Gautier, ici à gauche aux côtés de l'ancien conseiller d'Etat Mark Muller. C'était en 2011 (archives).

L'ex-président du Grand Conseil genevois Renaud Gautier a été condamné, jeudi à Genève, à 3 ans de prison, dont un an ferme. Il a été reconnu coupable d'escroquerie, de faux dans les titres, d'abus de confiance aggravé et de gestion déloyale aggravée.

L'ancien député PLR, âgé aujourd'hui de 67 ans, a notamment détourné plus de 3,2 millions de francs des comptes de sa tante qui l'avait mandaté pour gérer sa fortune. Il a utilisé cet argent prélevé illégalement, selon le jugement du Tribunal correctionnel, pour couvrir ses charges et assurer son train de vie.

Dépressif

Il a aussi puisé, alors qu'il était député, des milliers de francs dans les caisses de la Fondation pour l'agrandissement du Musée d'art et d'histoire, en falsifiant la signature du président. Il était aussi poursuivi pour avoir effectué des placements à hauts risques pour le compte de cousins sans les en informer.

Le Tribunal correctionnel, lors de l'énoncé du verdict, a reconnu que le prévenu avait été profondément marqué par le décès de sa fille, voilà quelques années, mais il a estimé que, malgré son chagrin, sa responsabilité dans les actes qu'il avait commis était pleine et entière.

L'ex-député ne peut pas justifier son comportement passé comme étant la conséquence de la dépression dont il a souffert, ont considéré les juges. Le prévenu a agi par "appât du gain facile". Sa volonté délictuelle a été "intense", car ses agissements se sont prolongés pendant dix ans.

Une tante aimée

La faute de l'accusé est grave. Il s'en est notamment pris au patrimoine de sa tante, une personne qu'il considérait pourtant comme sa mère de substitution, a relevé le tribunal. Une rigueur particulière était par ailleurs attendue d'un député qui prônait la rigueur budgétaire quand il siégeait au Parlement.

Les avocats de Renaud Gautier doivent encore décider, avec leur client, si un recours sera déposé contre ce jugement. Ils ont estimé, à l'issue de l'audience, qu'il était encore trop tôt pour se prononcer sur la question.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias