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Genève s'allie à des villes pour protéger le patrimoine culturel

Genève veut constituer un réseau de villes-refuges pour le patrimoine culturel en danger en raison des conflits. Une Déclaration de Genève a été signée lundi par le maire Rémy Pagani et plusieurs de ses homologues solidaires ou touchés par des destructions.

27 mars 2018, 11:20
La Déclaration de Genève a été signée par le maire Rémy Pagani.

Outre Genève, Strasbourg, Lund et Vienne se sont associées à des villes irakiennes et malienne concernées, en présence du Haut commissaire aux droits de l'homme Zeid Raad al-Hussein. Cette collaboration doit réaffirmer l'importance du patrimoine culturel pour les droits de l'homme à l'occasion des 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l'homme prévus en décembre prochain.


La perte des patrimoines culturels, de plus en plus ciblés dans les conflits en Syrie ou en Irak, provoque "des effets dévastateurs", estiment les signataires. Elle prive les citoyens de leurs droits culturels.


Les maires s'en prennent aussi aux politiques menées par les collectivités qui ne sont pas toujours durables. En raison de l'urbanisation et des migrations, les destructions affectent aussi des populations éloignées.

Accueil d'artistes menacés

Parmi leurs engagements, les villes souhaitent oeuvrer pour la réhabilitation des biens culturels détruits ou endommagés. Mais elles ne font pas d'une reconstruction à l'identique "la seule option". Autre décision, elles offriront un refuge aux artistes et aux défenseurs des droits culturels menacés dans leur propre pays. Une mesure que Genève a déjà appliquée à plusieurs personnes ces dernières années.


Ces villes s'engagent aussi à ne pas prendre de décisions sur le patrimoine culturel qui violerait les droits de l'homme. Et à mettre le droit à l'accès et à la participation à la culture au centre de leurs politiques.


Elles veulent notamment associer les citoyens aux décisions qui sont prises et à l'identification des biens culturels sur leur territoire. Les participants encouragent aussi le lancement de communautés patrimoniales.

Plusieurs acteurs

Depuis un an, plusieurs initiatives ont été lancées depuis Genève pour améliorer la protection du patrimoine culturel menacé par les conflits. Parmi elles, souhaitée par la France et les Emirats arabes unis, l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH) peine à avancer, a dit à l'ats une source proche du dossier.


Peu de réunions ont eu lieu depuis que cette institution est opérationnelle depuis mai dernier. L'ALIPH prévoit notamment de soutenir des refuges dans les pays concernés ou dans des pays tiers.


La Suisse en proposait un à Affoltern am Albis (ZH). Elle a accordé à cette alliance les avantages d'une organisation internationale et finance les locaux de l'institution pendant quatre ans et des équipements. L'enveloppe atteint au total environ 500'000 francs.


Autre acteur, l'Appel de Genève dialogue avec des groupes armés pour les inciter à conclure des Actes d'engagement sur le droit international humanitaire (DIH). Après la protection des enfants, l'interdiction des violences sexuelles ou l'opposition aux mines antipersonnel, l'ONG a décidé d'élargir son action à de nouvelles questions comme la protection du patrimoine culturel d'ici 2019.
 

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