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Genève: taxidermistes, géologue et polydesigners à l'honneur

Une visite dans les coulisses du Muséum d'histoire naturelle de Genève à l'occasion des journées européennes des métiers d'art fait pénétrer le public dans un monde insoupçonné. Une vingtaine de professions s'y côtoient pour faire vivre cette institution. Petit tour d'horizon.

06 avr. 2013, 12:11
Des visiteurs à la découverte de la taxidermie.

"Bienvenue à l'atelier de taxidermie", lance aux visiteurs un jeune taxidermiste du Muséum d'histoire naturelle. Les regards s'accrochent sur les peaux qui jonchent la table, sur les crânes de bête suspendus aux murs, sur les squelettes de dinosaures et sur une énorme chauve-souris tout droit sortie d'un film d'horreur.

Le jeune homme, qui a suivi son apprentissage au Muséum, raconte son métier avec passion. Il faut d'abord écorcher l'animal, c'est-à-dire enlever la peau "comme un tapis", explique-t-il. La peau est ensuite méticuleusement nettoyée avant d'être tannée.

Le taxidermiste effectue alors une maquette du corps de l'animal en utilisant des fils d'acier, de la mousse synthétique, de la paille de bois et de la pâte à modeler. Une fois cette sculpture terminée, la peau est posée et cousue. Restent à effectuer les dernières retouches de maquillage et l'animal paraît quasiment vivant. Le processus prend environ une journée pour un petit mammifère.

Comme les "Experts"

Le public rencontre aussi un géologue chargé de déterminer la composition des minéraux. Il détaille les techniques d'investigation allant de l'observation à l'oeil nu, au microscope électronique à balayage en passant par la spectroscopie Raman. "C'est un peu comme dans un épisode des Experts, mais en moins rapide", explique le géologue.

L'atelier de muséographie où travaillent huit personnes dévoile les dessous des vitrines scénarisées du Muséum qui font le bonheur des enfants. "Les scientifiques nous transmettent un scénario, à nous de créer le décor pour le faire vivre", explique Patrick Joly, responsable de l'atelier.

Son équipe réalise aussi les batraciens, les poissons et les reptiles en moulage de résine. Les polydesigners - autrefois appelés décorateurs ou étalagistes - peignent ensuite la peau de l'animal.

Cette deuxième édition genevoise des journées européennes des métiers d'art se déroule dans onze institutions. Les soixante visites gratuites organisées de vendredi à dimanche affichent complet: 2000 privilégiés s'y sont inscrits.

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