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Genève: trois auteurs présumés de traite d'être humains arrêtés

Une enquête de plusieurs mois a permis à la police genevoise de procéder à l'arrestation de trois ressortissants roumains pour traite d'êtres humains, usure et menaces.

07 août 2013, 13:13
Le restaurateur a voulu faire tuer l'amant présumé de son épouse en 2008.

Trois Roumains ont été arrêtés à Genève. Ils sont soupçonnés d'avoir fait venir des compatriotes en Suisse, en présentant le pays comme un Eldorado pour les voleurs et les mendiants, avant de les contraindre à rembourser le coût du voyage en appliquant des taux d'intérêt astronomiques.

Les trois Roumains, un homme de 43 ans, sa femme de 41 ans et leur bras droit de 29 ans, sont prévenus de traite d'êtres humains, usure et menaces. Une dizaine de ressortissants roumains ont déposé plainte contre les agissements du trio et une enquête de plusieurs mois a été menée, a indiqué mercredi la police genevoise.

Les investigations ont été conduites à Genève et en Roumanie. Elles ont permis de montrer que le chef du trio organisait le transport de Roumains en Suisse, en leur précisant qu'il s'agissait d'un pays où il était aisé de commettre des vols, de se prostituer et de mendier. Son épouse l'aidait à recruter des volontaires pour l'aventure.

Les personnes étaient acheminées en fourgon à Genève et signaient un papier où elles s'engageaient à rembourser le transporteur pour des sommes comprises entre 120 et 200 euros. Une fois en Suisse, les victimes découvraient qu'il n'était pas facile de "gagner" de l'argent et qu'il leur serait difficile de rembourser leurs dettes.

Taux de 100% par semaine

Un intérêt de 100% de la somme initialement due leur était demandé après chaque semaine supplémentaire. Après un mois, l'intérêt s'élevait donc à 300% et des menaces étaient proférées contre les débiteurs, comme de brûler leur maison en Roumanie ou de s'en prendre à leur famille restée au pays, a précisé la police genevoise.

Les trois prévenus ont été interpellés sur sol genevois au début du mois. Le "parrain" a reconnu les faits reprochés et sa femme a aussi admis être impliquée dans le réseau. L'homme de main du couple a en revanche réfuté les accusations portées contre lui, niant avoir exercé des pressions sur des personnes en Roumanie.

Lors de son interpellation, le trio portait sur lui des listes sur lesquelles les victimes apposaient leur signature, s'engageant à rembourser le prix du transport vers la Suisse, a précisé la police genevoise. L'enquête se poursuit sous l'autorité du Ministère public genevois, "afin de dénoncer d'autres actes similaires".

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