Genève: un gendarme est dénoncé pour avoir violé son secret de fonction

Un gendarme genevois est soupçonné d'avoir violé son secret de fonction. Il fait l'objet d'une dénonciation auprès du procureur général. En juin 2012, il avait transmis des informations sensibles concernant un garde-frontière à la hiérarchie de ce dernier.

Le garde-frontière a depuis lors été licencié. Pendant l'Eurofoot, près de la fanzone des Vernets, l'homme, en habits civils, a voulu uriner derrière un véhicule de police. Il s'est alors disputé avec des gendarmes et a refusé de leur donner son nom. Placé en cellule de dégrisement, il finit par avouer son identité.

Un gendarme va alors contacter son employeur et le garde-frontière sera licencié. La préposée à la protection des données Isabelle Dubois, qui a confirmé vendredi une information révélée par la "Tribune de Genève", voit dans cette affaire un cas type de transmission illégale d'informations.

Les données de police sont a priori secrètes et ne peuvent être divulguées à des tiers que dans des conditions très précises. Or, le gendarme a transmis les informations concernant le garde-frontière sans répondre à aucune demande, de manière spontanée.

La cheffe de la police Monica Bonfanti a dénoncé le gendarme auprès du procureur général Olivier Jornot. Seul ce dernier pourra dire si le gendarme s'est rendu coupable de violation du secret de fonction, a indiqué le porte-parole de la police genevoise Eric Grandjean.