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Genève: un homme jugé pour avoir abattu son beau-père de deux balles

Le Tribunal criminel de Genève juge depuis mardi un homme accusé du meurtre de son beau-père en janvier 2012.

17 déc. 2013, 16:28
Le restaurateur a voulu faire tuer l'amant présumé de son épouse en 2008.

Un Suisse de 33 ans comparaît depuis mardi devant le Tribunal criminel de Genève pour le meurtre de son beau-père. Ce dernier a été abattu de deux balles en janvier 2012, dans l'appartement qu'il occupait à Châtelaine, sur la commune de Vernier (GE).

Peu avant le drame, la compagne du prévenu avait quitté ce dernier avec lequel elle a eu une fille, aujourd'hui âgée de quatre ans. Le jour du meurtre, ce Suisse d'origine kosovare était venu récupérer son enfant chez ses beaux-parents. Il s'était rendu à leur domicile muni d'un revolver, d'un chargeur contenant sept cartouches, d'un couteau et d'un spray au poivre.

"Je suis arrivé armé, car je craignais d'être agressé", a-t-il répondu à la présidente du tribunal Catherine Tapponnier, qui se demandait pourquoi le prévenu avait pris avec lui un tel arsenal pour simplement rendre visite à sa fille. L'accusé a affirmé qu'il avait "commis l'erreur" d'arriver en avance à Châtelaine.

Sa compagne, qui habitait alors chez ses parents, lui a demandé de patienter. Le prévenu a pénétré malgré tout dans l'appartement. Une altercation a éclaté et l'accusé a reçu une gifle de son beau-père. Il a ensuite été repoussé à l'extérieur du logement par son ex-compagne et la soeur de cette dernière.

Deux versions opposées

"J'ai alors sorti mon revolver et j'ai cassé la porte-fenêtre", a-t-il indiqué, avant d'affirmer avoir vu son beau-père se diriger au fond de la pièce et prendre une arme. "J'ai fait feu, car j'ai eu peur et j'étais stressé". Cette version des faits est contestée par le Ministère public et la famille de la victime.

Selon l'accusation, le beau-père n'était pas armé lorsqu'il a été abattu. La victime ne se trouvait pas non plus au fond de la pièce, mais près de la porte-fenêtre. "Nous n'avons pas trouvé d'arme sur les lieux", a insisté la présidente du Tribunal, exhortant le prévenu à sortir de ses contradictions.

Selon la représentante du Ministère public, Gaëlle Van Hove, l'accusé a tiré à quatre reprises dans l'appartement. La quatrième balle n'a pas percuté. Le prévenu a alors changé le chargeur de son revolver. La magistrate a estimé qu'il s'agissait d'un geste de professionnel qui a nécessité une certaine dose de sang-froid.

Entrepreneur raté

L'accusé est né à Genève. Il a accompli une formation dans le bâtiment, puis a fondé de nombreuses sociétés qui ont fait faillite les unes après les autres. Ce trentenaire s'est même occupé à un moment donné de la gestion d'un salon de massage.

Le procès du meurtrier présumé se déroule sous haute sécurité. Le public a été fouillé à l'entrée de la salle, les autorités judiciaires craignant des actes de représailles. Le jugement devrait être rendu vendredi.

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