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Genève: un militant antispéciste condamné à douze mois de prison ferme

A Genève, un militant antispéciste de 28 ans, reconnu coupable de sept chefs d’accusation, dont dommage à la propriété, violation de domicile, contrainte et empêchement d’accomplir un acte d’officiel, a écopé de douze mois de prison ferme. Il serait également impliqué dans d’autres affaires, mais a été acquitté faute de preuve. Une autre activiste a, quant à elle, écopé de sept mois avec sursis.

08 nov. 2019, 19:36
L'homme de 28 ans a déjà passé onze mois en détention préventive à Champ-Dollon. Des militants antispecistes lui manifestaient leur soutien en juin 2019.

Le Tribunal de police de Genève a condamné vendredi un militant antispéciste à douze mois de prison ferme pour des actes de vandalisme en lien avec la cause animale. Une autre activiste a écopé de sept mois avec sursis.

L'homme de 28 ans, qui a déjà passé onze mois en détention préventive à Champ-Dollon, a été reconnu coupable de dommage à la propriété considérable, violation de domicile, contrainte et empêchement d'accomplir un acte officiel. Le tribunal a retenu plusieurs cas pour lesquels sa culpabilité est établie.

Manque de preuves

Parmi ceux-ci, le saccage d'un abattoir à Perly (GE), l'attaque des locaux du service vétérinaire de Fribourg et l'occupation d'un abattoir Bell à Oensingen (SO). L'homme, déjà condamné cinq fois par le passé pour des actes de petite délinquance, a en revanche été acquitté faute de preuve pour plusieurs caillassages de vitrines de boucheries.

Une autre activiste de la cause animale, qui comparaissait à ses côtés, a été reconnue coupable des mêmes chefs d'accusation. Comme son camarade, cette jeune femme de 22 ans a aussi été acquittée faute de preuve dans plusieurs cas de caillassages. Son implication dans la mise à sac de l'abattoir de Perly n'a pas non plus été prouvée.

 

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Le procureur Adrian Holloway avait demandé des peines ferme de 18 et douze mois pour les deux prévenus. La défense avait plaidé l’acquittement en insistant sur la vacuité du dossier et la nécessité pour les antispécistes de sensibiliser à la cause. Des chances concrètes de faire appel se dessinent, selon Léonard Micheli-Jeannet, l’un des avocats de la défense.

Fautes conséquentes

Le Tribunal de police n'a pas retenu de circonstances atténuantes pour mobile honorable: défendre la cause animale ne permet pas de commettre des infractions. Les juges ont en revanche considéré les fautes comme "conséquentes" et estimé que ces actes ont été menés "au mépris certain des règles en vigueur".

La collaboration des activistes, qui n'ont pas répondu aux questions pendant leur procès, a été jugée mauvaise. Les juges ont aussi relevé l'absence de prise de conscience.

Pour rappel, le Ministère public reprochait aux deux accusés 18 actes de vandalisme commis de janvier à novembre 2018, allant des caillassages de boucheries, de restaurants ou de commerces de fourrure à des sabotage d'abattoirs. Les militants n'ont jamais été pris en flagrant délit. L'acte d'accusation retenait aussi l'occupation de l'abattoir Bell à Oensingen. La somme totale des dégâts atteignait 300'000 francs.

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