La mère d'une handicapée agressée sexuellement à Belle-Idée par un patient schizophrène porte plainte contre les HUG auprès de la Commission de surveillance des professions de la santé. Elle estime que sa fille n'avait pas été placée dans la bonne unité, au vu de son état de santé.
La plainte a été déposée en juillet et une enquête a été ouverte début août à l'encontre des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), a indiqué mardi à l'ats Romain Jordan, avocat de la plaignante, confirmant une information de "20 Minutes". Une plainte pénale avait été déposée auprès du Ministère public en été 2013, mais elle n'a pas encore abouti.
Les faits se sont produits en janvier 2013. La victime, âgée de 18 ans au moment des faits, mais incapable de discernement, avait été placée pour le week-end dans l'unité de psychiatrie générale, faute de pouvoir être accueillie dans une autre unité. Son agresseur, un patient qui avait des antécédents, a été jugé quelques mois plus tard. Il a été considéré comme irresponsable.
Lasse d'attendre une réponse de la justice pénale concernant les HUG, la plaignante a sollicité la justice administrative. "Elle veut que des mesures soient prises pour qu'un tel événement ne se reproduise pas", précise Me Jordan.
La Commission de surveillance des professions de la santé peut sanctionner des institutions et le personnel de santé. Les HUG doivent se déterminer d'ici à fin septembre, puis une enquête sera ouverte. La décision devrait tomber début 2015, selon l'homme de loi.