Les deux hommes grièvement blessés lors de l'incendie du centre de requérants d'asile des Tattes, à Vernier (GE) sont hors de danger. Ils ont pu quitter les soins intensifs des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
La dernière victime qui se trouvait encore aux soins intensifs dans un caisson hyperbare suite à une intoxication à la fumée a pu en sortir, a précisé Bernard Manguin, porte-parole de l'institution.
Sur les 40 blessés transportés dans les hôpitaux de la région, trois personnes sont encore soignées à l'hôpital de Nyon et huit aux HUG. Les personnes sorties des hôpitaux ont rejoint leurs logements provisoires dans les abris de protection civile des Trois-Chênes à Chêne-Bougeries et des Libellules à Vernier, détaille l'Hospice général dans un communiqué.
Les requérants y bénéficient des mêmes conditions qu'aux Tattes, avec une ouverture 24 heures sur 24, a expliqué M.Manguin.
Debriefing
Dans ces deux abris, l'Aide aux migrants organise avec les partenaires sociaux la fourniture de vêtements, repas, chaussures, kit d'hygiène. Un debriefing a eu lieu jeudi. En outre, des consultations sont dispensées par deux psychologues.
L'enquête pour déterminer les causes de l'incendie se poursuit, a indiqué pour sa part le Ministère public. Pour ses besoins, deux personnes ont été interpellées, a relevé M. Manguin.
Travaux à venir
Quant à la remise en état du Centre des Tattes, les travaux de nettoyage des parties communes ont débuté mardi matin. Des analyses des suies et de la dalle en béton ont été faites.
L'Hospice général attend désormais une autorisation de l'Office des bâtiments pour pouvoir procéder aux travaux de réfection de l'aile droite et des trois étages qui n'ont pas été touchés par le feu. Le rez-de-chaussée de l'aile gauche, qui totalise 24 lits, ne sera pas disponible avant février.
Un décès
Le sinistre qui a éclaté dans la nuit de lundi à mardi a causé la mort d'un requérant d'asile érythréen de 29 ans. Il a été intoxiqué par la fumée. Le bâtiment était occupé par 189 personnes, tous des hommes seuls, déboutés de l'asile.
Quarante d'entre eux ont été blessés, dont onze grièvement. Le pronostic vital était engagé pour les deux hommes désormais hors de danger. Les victimes ont essentiellement souffert d'intoxication à la fumée ou de polytraumatismes après s'être défenestrées pour échapper aux flammes.