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L'aménagement du secteur Praille-Acacias-Vernets dans les urnes

Les Genevois sont appelés à se prononcer le 10 juin sur le vaste projet d'urbanisation du secteur Praille-Acacias-Vernets (PAV). Soumise au référendum extraordinaire, la loi relative à l'aménagement du quartier fixe le ratio de deux logements pour un emploi créés et introduit de la PPE.

18 mai 2018, 08:22
Le secteur de la Praille, ainsi que celui des Accacias et des Vernets fera l'objet d'un vote.

La convention de 2010, signée par le canton, les trois communes concernées et les défenseurs des locataires, prévoyait un ratio d'un logement pour un emploi. Afin de favoriser le démarrage du projet d'urbanisation, un nouvel accord conclu en 2017 augmente le nombre de logements à 12 400 pour 6200 emplois sur le périmètre, détenu à 80% par des collectivités publiques.

Transposé dans une loi, cet accord fait passer la part de logements d'utilité publique (LUP) de 67% sur les terrains en mains publiques à 62% au moins sur les terrains publics et sur ceux en zone de développement. Il introduit aussi un maximum de 12% de propriété par étage (PPE) en droit de superficie sur les terrains publics, alors que la convention ne prévoyait là que du locatif.

Rentabilité en question

Pour la droite, ces modifications ne permettent pas d'attirer des investisseurs et d'assurer le plan financier du quartier. Le PLR, le PDC et l'UDC plaident pour une hausse de la part de PPE à 24%, dont la moitié en pleine propriété. Ils critiquent aussi le taux de LUP, trop élevé pour garantir une véritable mixité sociale, et l'absence de fonds pour libérer les terrains aujourd'hui occupés par des entreprises.

Reste que des personnalités du PLR et du PDC, comme les anciens conseillers d'Etat Mark Muller, Pierre-François Unger et Claude Haegi, ont rejoint la gauche au sein du comité ProPav. Constitué pour favoriser la mise en route d'un projet dont Genève parle depuis de nombreuses années, le comité estime que la nouvelle répartition de logements permettra de mieux rentabiliser les opérations immobilières.

Double référendum

Les Genevois devront aussi dire le 10 juin s'ils acceptent la modification de la loi sur la Caisse de prévoyance des fonctionnaires de police et des établissements pénitentiaires (LCPFP). Adoptée par le Grand Conseil en octobre, cette modification voulue par l'exécutif supprime le paiement par l'Etat du rattrapage des cotisations lors des augmentations de salaire.

Le MCG et Ensemble à Gauche, qui ont chacun lancé un référendum, critiquent l'absence de concertation du conseiller d'Etat Pierre Maudet, en charge de la sécurité, lors de la modification. Sur le fond, ils estiment que l'Etat doit continuer à financer ce rattrapage afin de favoriser les promotions internes. Il en va aussi de la défense du service public et des prestations à la population.

Pour Pierre Maudet ainsi que le PLR, le PDC, les Verts et l'UDC, qui ont voté cette modification, il s'agit de mettre tous les fonctionnaires sur pied d'égalité. Les affiliés de la Caisse de prévoyance de l'Etat de Genève, principale caisse de pension de l'Etat, ne bénéficient pas de cet avantage. L'économie se monterait à environ 2 millions de francs par an pour l'Etat.

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