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L'ancien directeur des SIG prévenu d'entrave à l'action pénale

Il est reproché à l'ancien directeur des SIG et l'actuel directeur des affaires juridiques de ne pas avoir dénoncé des soupçons de corruption au Ministère public.

10 juil. 2014, 16:44
La Cour des comptes a rendu jeudi un rapport sévère sur les investissements des Services industriels de Genève (SIG) dans l'éolien jurassien et dans la société électrique argovienne EDH.

L'ancien directeur des Services industriels de Genève (SIG) et l'actuel directeur des affaires juridiques ont été prévenus d'entrave à l'action pénale dans une affaire de corruption passive. Ils ont été auditionnés mercredi par le premier procureur Stéphane Grodecki.

Il est reproché à ces deux personnes de ne pas avoir dénoncé des soupçons de corruption au Ministère public, a indiqué jeudi le porte-parole du Palais de justice Henri de la Casa. Il confirmait une information de l'hebdomadaire "GHI".

Le 13 juin dernier, un ancien employé des SIG a été arrêté sur la base d'une dénonciation de la Cour des comptes. Il est soupçonné d'avoir exigé 100'000 francs à la fin 2010 pour son propre compte dans le cadre d'un partenariat entre les SIG et une société active dans l'énergie éolienne. L'homme a été remis en liberté depuis.

Le Ministère public doit établir les motifs qui ont amené les SIG à ne pas dénoncer les faits durant quatre ans, en violation de la loi qui oblige les fonctionnaires et membres d'une autorité de dénoncer un crime ou un délit poursuivi d'office.

Ennova pas concernée

Lors de l'arrestation du maître-chanteur présumé, la société ennova a précisé ne pas être concernée par cette affaire. Les SIG, pour leur part, avaient annoncé s'être constitués partie plaignante dans la procédure et avoir déposé une plainte pénale contre leur ancien collaborateur.

Récemment, les SIG ont fait parler d'eux en raison des risques pris en matière d'investissements dans l'entreprise ennova et qui ont poussé leur ancien directeur général de l'entreprise à démissionner. En mai, l'entreprise publique genevoise annonçait le rachat de la totalité du capital de l'entreprise éolienne, dans laquelle ils possédaient déjà une participation minoritaire.

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