L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a inauguré dimanche à Genève sa nouvelle aile et son site rénové. Une extension qui permet au gardien des échanges commerciaux d'abriter sous un même toit l'ensemble de son secrétariat. L'institution occupe les lieux depuis sa création en 1995.
Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann a rappelé les obstacles qui se sont dressés sur la route de cet agrandissement: un site protégé, un bord du lac inconstructible, un référendum, des modifications de sol, un échange de terrain Confédération-canton, trois messages aux Chambres et six demandes d'autorisation de construire.
Les travaux ont malgré tout été réalisés dans le respect des budgets et des délais prévus, s'est félicité le ministre de l'économie. Le coût de cette extension et de cette rénovation s'est élevé à 130 millions de francs. Une somme entièrement prise en charge par Berne, qui donne à fonds perdu 70 millions et prête 60 millions.
L'option du site unique
"Il s'agit de la fin d'un cycle commencé lors de ma prise de fonction en 2005", a relevé le directeur général de l'OMC Pascal Lamy. A l'époque, le projet de construire un site distinct du siège historique de l'organisation a été abandonné au profit d'un secrétariat regroupé en un seul et unique endroit.
Trois ans de négociations ont été nécessaires pour trouver un nouvel arrangement avec la Confédération. Le centre William-Rappard, datant de 1926, a ainsi pu être rénové et densifié et une nouvelle aile a vu le jour. Cette extension est reliée à l'ancien bâtiment par une passerelle couverte.
Transparence et flexibilité
La structure de la nouvelle aile est légère et vitrée. Elle évoque la transparence et la flexibilité, a expliqué M.Lamy. "Nous n'avons pas voulu enfermer l'OMC derrière des grilles", a-t-il ajouté. Le restaurant du nouveau bâtiment sera d'ailleurs ouvert au public dès l'automne.
L'OMC dispose aujourd'hui de 20'000 m2 supplémentaires. A l'origine, le centre William-Rappard avait été construit pour abriter le Bureau international du travail (BIT). Celui-ci a déménagé dans les années septante dans un nouveau bâtiment et le site du bord du lac avait été investi par le GATT, l'ancêtre de l'actuelle OMC.