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La 41e édition du salon des inventions a été inaugurée à Genève

Dire qu'il y en a pour tous les goûts au Salon des inventions de Genève est un euphémisme. Jusqu'à dimanche, la halle 7 de Palexpo est une véritable caverne d'Ali-Baba remplie de prototypes plus ou moins aboutis dont certains deviendront peut-être incontournables et vendus par millions.

10 avr. 2013, 16:27
Du plus utile au plus insolite, le salon regorge de trouvailles étonnantes.

Inaugurée mercredi après-midi, cette 41e édition du plus important salon du genre au monde présente un millier d'inventions inédites créées par 725 exposants provenant de 45 pays. Pour la première fois, une majorité provient d'Asie et du Moyen-Orient (58%), Chine et Arabie Saoudite en tête. Il y a 38% d'Européens, dont un quart de Suisses.

L'importante délégation saoudienne accueille les visiteurs dès l'entrée. Les exposants sont en effet groupés par pays et non par catégorie.
 
Celui qui veut se concentrer sur l'un ou l'autre thème aura bien de la peine à s'y retrouver: le sanitaire côtoie l'électronique et la mécanique les arts ménagers. Autant alors se laisser guider par son instinct ou suivre les allées en se faisant surprendre.
 
Et les surprises ne manquent pas. Ainsi ce distributeur, coréen, de nourriture pour chiens et chats qui libère une dose de croquette dès que l'animal s'en approche et qui restitue la voix enregistrée du maître pour encourager Médor à manger.
 
Ou ces chaussures pour dames démontables. Créées par une Guadeloupéenne, elles disposent de talons amovibles en plusieurs pièces permettant d'en régler la hauteur, et de boucles interchangeables, également utilisables comme bracelets. Avec une seule paire, on peut multiplier les tenues, ce qui est pratique en déplacement, a dit à l'ats la créatrice.
 
Professeur tournesol
 
Les exemples sont légions. Déjà brevetées - c'est une obligation pour être exposées - ces inventions seront peut-être dans le top de la tendance et de la mode des prochaines années ou elles tomberont dans l'oubli. Quel sort sera par exemple réservé au rollkers, une sous-chaussure qui ressemble à des patins à roulettes mais qui ne fonctionne pas du tout de la même façon.
 
On ne patine pas, on marche. Avec la même sensation que si on était sur un tapis roulant. Sa vitesse en est doublée, relève l'inventeur français qui vient de créer une société et a déjà trois autres projets de mobilité individuelle pratique. Il y a aussi du pur gadget, comme ce thermos taïwanais avec un lecteur de musique MP3 intégré dans le couvercle.
 
A l'image de ce Belge présentant des toilettes au système de nettoyage de la cuvette à brosse intégré combiné à la chasse d'eau, de cet Espagnol exposant l'échelle à stabilité hydraulique ou de cet Italien à la barbe fournie, sans prototype mais muni de plans dignes de Geo Trouvetou, les inventeurs un peu farfelus se font plus rares. Des sociétés mais surtout des écoles remplacent peu à peu les professeurs Tournesol.
 
Développement durable
 
A l'exemple de l'association marocaine Greendayz, créée il y a trois ans par une poignée d'étudiants ingénieurs. Son projet tourne autour du développement durable. Signe des temps et de la participation croissante d'étudiants, les inventions permettant des économies d'énergie ou une moindre pollution sont d'ailleurs toujours plus nombreuses.
 
Le salon permet à des inventeurs de faire connaître leurs produits en vue de leur commercialisation auprès des 60'000 visiteurs attendus, dont 42% d'industriels, de commerciaux et d'hommes d'affaires. Chaque année, plus de 45% des inventions présentées font l'objet de contrats de licences négociés pour plus de 45 millions de dollars, soulignent les organisateurs. Les 54 prix spéciaux décernés lors du salon contribuent à les faire connaître.
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