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La cohésion sociale au menu à Genève et Lancy

La journée des villes suisses et de ses 250 délégués a eu lieu à Genève et Lancy ce jeudi. A l'ordre du jour, la cohésion sociale, mission prioritaire des villes suisses qui accueillent 80% de la population.

08 sept. 2015, 17:02
La conseillère administrative de la ville de Genève Sandrine Salerno, en charge du Département des finances et du logement de la ville lors de la presentation du projet budget 2016.

Genève et Lancy ont accueilli jeudi la traditionnelle Journée des villes suisses. Les 250 délégués ont débattu de la cohésion sociale dans une société toujours plus diversifiée. Le conseiller fédéral Alain Berset a appelé les participants à utiliser l'évolution démographique pour lancer un renouveau social.

La Journée des villes suisses 2015 a été organisée dans le cadre du 200e anniversaire de l'entrée de Genève dans la Confédération. "Cela fait plus de quarante ans qu'on ne l'avait pas accueillie", a souligné Sandrine Salerno, conseillère administrative à la ville de Genève, lors d'un point de presse précédant l'assemblée générale de l'Union des villes suisses (UVS).

Villes laboratoires

Evoquant le thème de la cohésion sociale, la magistrate a rappelé que les villes qui accueillent 80% de la population suisse sont en première ligne pour les mutations du tissu social et économique. A l'instar de Genève, qui abrite une grande diversité de nationalités, âges, modes de vie, elles jouent le rôle de laboratoire des nouvelles politiques publiques.

La politique des migrations par exemple est décidée au niveau fédéral, a-t-elle poursuivi. Mais son impact se fait sentir dans les villes, comme on l'a vu cet été à Genève.

Vivre ensemble

Malgré la prospérité de la Suisse, les inégalités sont en train de se creuser. Il faut travailler "le vivre ensemble", estime la magistrate. Les villes peuvent sortir des sentiers battus et trouver de nouveaux moyens pour renforcer le sentiment d'appartenance à la communauté.

Des petites mesures sont parfois suffisantes pour améliorer une situation. Frédéric Renevey, maire de Lancy (GE) a cité l'exemple d'un quartier difficile où un espace de sport vient d'être créé pour des jeunes désoeuvrés. Partagé avec l'EMS voisin, il est aussi devenu un lieu d'échanges, s'est-il réjoui.

Ressources financières

Il faut à la fois des microprojets et des projets ambitieux pour résoudre les inégalités. Pour cela, les villes ont besoin de ressources financières suffisantes, a poursuivi Mme Salerno.

A ce titre, l'élue a rappelé que les villes étaient les grandes perdantes de la réforme de l'imposition des entreprises (RIE III). Elle a réaffirmé leur volonté de recevoir une partie de la rétrocession que les cantons devraient obtenir.

Les revendications des villes sont encore trop peu prises en compte par les autorités fédérales, a renchéri le conseiller national Kurt Flury, maire de Soleure et président de l'UVS. Outre la RIE III, elles portent entre autres sur les assurances sociales, la politique d'agglomération ou encore le maintien des bilatérales, a-t-il rappelé.

Vie sociale pour tous

Lors de l'assemblée qui a suivi, le conseiller fédéral Alain Berset a souligné que la mixité culturelle était l'un des principaux facteurs d'attractivité des villes, relève le communiqué de l'UVS. Elles sont cependant menacées de perdre leur caractère urbain si les groupes de population les plus pauvres en sont chassés.
Le chef du Département fédéral de l'intérieur s'est montré convaincu que seules les villes ayant une bonne mixité sociale sont innovantes. Il a plaidé pour une participation de tous les habitants à la vie sociale. Cette exigence des "droits sociaux" vaut aussi pour les réformes telles le projet de prévoyance vieillesse 2020.

 

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